SENTV.info : En effet, faisant le diagnostic de la situation des infrastructures en Afrique de l’ouest, le secrétaire d’État en charge du réseau ferroviaire sénégalais M. Mayacine Camara accompagné par M. Pathé Gueye commissaire en charge des infrastructures de la CEDEAO, lors du séminaire organisée par la CEDEAO sur le programme d’infrastructures prioritaires pour l’Afrique de l’ouest ont fait le diagnostic de la situation au niveau national et régional.
M. Pathé Gueye après avoir remercié le président de la République sénégalais M. Macky, pour son intérêt sur le développement des infrastructures en Afrique de l’Ouest, les résultats remarquables qu’il a obtenu notamment l’aéroport Blaise Diagne, l’autoroute Dakar-Diamniadio, l’autoroute Thiès-Saly, le Train Express Régional (TER), en sont la plus parfaite illustration.
Après avoir remercié l’Union européenne pour son soutien continu au secteur des infrastructures, facteur de développement, de prospérité et de paix. M. Gueye ajoute que l’Union Européenne apporte à la commission de la CEDEAO en vue de l’approfondissement et de la consolidation de l’intégration régionale en contribuant au financement de projets et programmes régionaux notamment le projet de développement du corridor Abidjan-Lagos et les postes de contrôles juxtaposés de Seme-Krake et de Noepe-Akanu pour ne citer que ceux-là.
M. Gueye ajoute qu’au cours de la dernière décennie, les pays africains ont connu des taux de croissance de l’ordre de 5%, ce qui n’a pas permis de réduire sensiblement la pauvreté. Le commerce intra-africain est à peine de 10% et la CEDEAO ambitionne de porter ce taux à 40% en 2040. Le faible niveau du commerce intra-africain est dû en partie au déficit en infrastructures.
Le commissaire Gueye continu dans la même vaine pour faire le diagnostic , l’Afrique est confrontée à un déficit d’infrastructures, ce qui entrave la promotion de l’intégration régionale et contribue à la marginalisation de la région ouest africaine dans l’économie mondiale. Le taux d’accès à l’énergie est l’un des plus faibles au monde avec seulement 30% (53% en zone urbaine et moins de 7,5% en zone rurale).54% de la demande énergétique est seulement satisfaite. Des efforts importants ont été déployés dans le cadre du Wapp, ce qui a permis de renforcer les systèmes de production, de distribution, ce qui permettra la mise en place effectif du marché régional de l’électricité dans l’espace CEDEAO.
Pour le transport routier ,il faudrait multiplier par 2ou 3 le nombre de km de routes existantes pour atteindre le même niveau que celui sur le continent asiatique. Le coût des transports dans les pays africains est de 30% plus élevé que celui dans les autres pays en développement d’Asie, ce qui augmente les coûts de production et partant les prix des produits destinés à l’exportation. Dans le domaine ferroviaire, la CEDEAO dispose au total d’un réseau ferroviaire de 10188 km.
Au cours des 30 dernières années, l’importance économique des chemins de fer en Afrique de l’ouest a considérablement diminué en raison de l’amélioration continue des infrastructures routières et de la non-rentabilité financière des services ferroviaires.
Le réseau est inadapté au transport des passagers et des marchandises. En ce qui concerne le transport maritime, les ports sous-régionaux sont confrontés à des problématiques liés à l’insuffisance des infrastructures et des équipements portuaires, à une bureaucratie lourde et à des procédures administratives complexes. Enfin pour le transport aérien, il convient de renforcer la sûreté et la sécurité au niveau des aéroports, mettre en œuvre un programme d’extension et de réhabilitation des aéroports, sur la maintenance des avions ainsi que la diminution des charges d’exploitation.
M. Pathé Gueye disait tout cela sous le contrôle du secrétaire d’État sénégalais en charge du réseau ferroviaire. Ce séminaire de déroulera du 20 au 21 Février 2020 à Dakar.
Yacine Diop SENTV.info
