SENTV : Dans une dynamique de renouvellement en vue de la présidentielle de 2029, Macky Sall, président de l’Alliance pour la République (APR), a lancé une réorganisation en profondeur de son parti. Cette démarche stratégique s’appuie sur un axe majeur : la promotion d’une nouvelle génération de cadres capables de rivaliser avec Pastef, la formation politique dirigée par Ousmane Sonko, également portée par des jeunes leaders.
Parmi les nominations annoncées, Pape Malick Ndour, ancien ministre, a été désigné coordinateur national de la Convergence des Cadres Républicains (CCR), tandis qu’Aminata Gueye prend la tête de la Chambre des Élus Républicains, indique le journal L’Observateur. Ces postes clés sont complétés par une autre nomination particulièrement remarquée : celle de Hamidou Anne, fraîchement intégré à l’APR, qui prend la direction de la Cellule Analyses et Prospective (CAP). Sa promotion rapide traduit la volonté de Macky Sall d’ouvrir largement les portes du parti à des profils nouveaux.
Cette stratégie s’accompagne également de désignations dans les fonctions de porte-parole adjoints, confiées à Papa Mahawa Diouf, Mame Marième Thiam Babou, Mame Gueye Diop et Saourou Sène. Ces choix démontrent clairement l’ambition du président de redonner un second souffle à l’APR en valorisant la jeunesse et la diversité.
« Pour faire face à Sonko, il faut être clean et prêt à se battre », a martelé Macky Sall lors d’une réunion avec ses collaborateurs, selon un message relayé par Me Sidiki Kaba, porte-parole officiel du parti. Le président a ainsi confirmé son orientation : il faut une opposition « de combat », à l’image du « gouvernement de combat » qu’il avait lui-même défendu lorsqu’il était au pouvoir.
Cette réorganisation n’est qu’un début, puisque d’autres changements sont attendus dans les différentes structures du parti. En misant sur la jeunesse et le renouvellement, Macky Sall entend préparer l’APR à un nouveau cycle politique où la confrontation avec Pastef sera plus que jamais au cœur des enjeux.
À travers cette démarche, l’ancien chef de l’État semble non seulement chercher à renforcer son parti, mais aussi à redéfinir le visage politique de l’opposition sénégalaise dans les années à venir. Le défi est de taille : faire face à un Pastef dynamique, lui aussi porté par une nouvelle génération, dans un paysage politique en pleine mutation.
La rédaction de la SENTV.info