SENTV : Nouveau retournement de situation dans l’affaire médiatisée dite « Kocc Barma », qui secoue l’opinion publique et mobilise les enquêteurs de la Division spéciale de la cybercriminalité (DSC). Après des semaines de silence pesant, El Hadji Babacar Dioum, désigné comme le cerveau présumé du réseau, a fini par rompre le silence devant le doyen des juges d’instruction.
Un changement de stratégie en pleine instruction
Jusqu’alors mutique lors des précédentes auditions, Dioum a parlé. Et sa ligne de défense a pris une tournure inattendue : il nie toute responsabilité directe et désigne un autre homme comme l’initiateur du système, à savoir El Hadji Assane Demba.
Selon les informations rapportées par Libération, Dioum aurait décrit Demba comme l’architecte véritable du dispositif incriminé. Il affirme que ce dernier lui aurait demandé de l’appeler “El Professor”, en référence directe au personnage principal de la série La Casa de Papel, symbole de manipulation et de stratégie complexe.
Un autre surnom cité : “Action-Réaction”, que Demba utiliserait dans leurs communications, laissant penser à un modus operandi calculé et rapide, à la hauteur d’un plan sophistiqué.
Nouveaux éléments techniques en cours d’exploitation
Cette évolution dans les déclarations intervient alors que Dioum a été extrait à nouveau de prison ce mercredi, pour permettre aux enquêteurs de procéder à une analyse technique approfondie de son téléphone portable. L’objectif : vérifier la véracité de ses affirmations et identifier d’éventuelles traces numériques corroborant son récit.
Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer :
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la nature exacte des échanges entre Dioum et Demba,
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l’ampleur des communications via messageries cryptées,
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et le rôle attribué à chacun dans le fonctionnement du réseau en question.
Une affaire toujours sous haute tension
L’affaire Kocc Barma, initialement traitée comme un dossier de cybercriminalité, a progressivement révélé des ramifications sociales et judiciaires complexes, mêlant usurpation d’identité, diffusion de contenus sensibles, et instrumentalisation des réseaux sociaux à des fins malveillantes.
Les prochains jours s’annoncent cruciaux. Le juge d’instruction pourrait convoquer El Hadji Assane Demba pour confrontation, voire envisager une réorientation de l’enquête si les éléments avancés par Dioum s’avèrent crédibles.
“Nous sommes dans une phase sensible. Chaque déclaration, chaque trace numérique sera exploitée avec rigueur. L’instruction suit son cours, sans pression,” a indiqué une source proche du dossier.
La rédaction de la SENTV.info