Migration irrégulière : 133 migrants secourus par la Marine nationale au large de Dakar
SENTV : À 92 kilomètres au large de la capitale sénégalaise, une opération conjointe de la Marine nationale et de l’Armée de l’air a permis d’intercepter une embarcation transportant 133 candidats à l’émigration clandestine. Tous ont été ramenés sains et saufs à terre.
Les Forces armées sénégalaises ont, une nouvelle fois, démontré leur vigilance face à la recrudescence des départs clandestins vers l’Europe. Ce mardi 19 août 2025, une pirogue transportant 133 migrants irréguliers a été interceptée par le patrouilleur Cayor de la Marine nationale, à environ 92 km au large de Dakar, selon une note officielle publiée par la DIRPA (Direction de l’information et des relations publiques des armées).
L’intervention, menée avec l’appui d’un avion de patrouille maritime de l’Armée de l’air, s’est déroulée sans incident. Les passagers, d’origines diverses selon les premières constatations, ont tous été ramenés à la base navale Amiral Faye Gassama, où ils ont été remis aux services compétents pour leur prise en charge administrative, sanitaire et sociale.
Cette opération s’inscrit dans un contexte de forte pression migratoire sur la façade atlantique d’Afrique de l’Ouest. Malgré les campagnes de sensibilisation et le renforcement des moyens de surveillance maritime, les départs vers les îles Canaries et l’Europe persistent, au péril des vies humaines.
Les autorités sénégalaises rappellent régulièrement les dangers de la traversée par voie maritime, souvent organisée par des réseaux informels exploitant la détresse sociale de jeunes en quête d’un avenir meilleur.
La Marine nationale intensifie ses patrouilles de dissuasion et d’interception, en lien avec les forces aériennes. En juillet et août 2025, plusieurs opérations similaires ont été menées dans les zones de départ connues, principalement entre Dakar, Mbour et Saint-Louis.
Le patrouilleur Cayor, récemment rééquipé dans le cadre de la modernisation de la flotte sénégalaise, joue un rôle central dans la surveillance de la zone économique exclusive (ZEE) et dans les opérations de sauvetage humanitaire en mer.
À leur retour à terre, les migrants sont systématiquement confiés aux services de l’État, notamment le ministère de l’Intérieur, la Direction de la protection civile, la Police des frontières et, pour les mineurs, les services sociaux spécialisés. Un tri est ensuite effectué pour déterminer les mesures à prendre : assistance humanitaire, rapatriement volontaire, ou procédures spécifiques d’asile, selon les cas.
Si les opérations de sauvetage sont saluées, plusieurs acteurs appellent à renforcer les mesures préventives à terre, en misant sur l’emploi des jeunes, la formation professionnelle, et des programmes de réinsertion des migrants refoulés. De nombreux observateurs estiment que seule une réponse structurelle permettra de ralentir durablement les départs clandestins.
La rédaction de la SENTV.info
