Crue progressive sur les fleuves Sénégal et Gambie : la DGPRE sonne l’alerte préventive

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SENTV : Les signes avant-coureurs d’une montée significative des eaux sont bien présents. La Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE) a lancé, ce mercredi, une alerte de vigilance concernant les niveaux en hausse sur les fleuves Sénégal et Gambie, en cette période d’intensification des précipitations.

Dans une note technique consultée par PressAfrik, les autorités hydrauliques signalent que plusieurs stations de mesure indiquent des cotes proches des seuils critiques, bien que les niveaux restent encore en deçà des alertes formelles.

Sur le fleuve Gambie : vigilance accrue à Kédougou et Mako

Dans le sud-est du pays, le bassin du fleuve Gambie est particulièrement surveillé. À Kédougou, le niveau d’eau atteint 514 cm, pour une cote d’alerte fixée à 700 cm, soit un écart de 186 cm. À Mako, les relevés indiquent 412 cm (alerte à 600 cm), tandis que Gouloumbou enregistre 700 cm, bien en dessous du seuil critique de 1200 cm.

Cependant, la DGPRE prévient : « Si les évènements pluvio-orageux persistent dans la zone du bassin, les niveaux de Kédougou et Mako se rapprocheront davantage des cotes d’alerte. »

Fleuve Sénégal : Matam sous haute surveillance

Plus au nord, sur le fleuve Sénégal, la situation reste contrastée selon les localités. À Bakel, une légère baisse est notée, mais le niveau reste élevé avec 932 cm enregistrés, à seulement 71 cm de la cote d’alerte (1000 cm).

À Matam, le seuil de vigilance se précise davantage : 753 cm mesurés, contre un seuil d’alerte à 800 cm, soit un différentiel de 47 cm seulement.

À Podor, les niveaux sont plus rassurants (393 cm sur 500 cm d’alerte), tout comme à Kidira, sur la Falémé, où le niveau reste à 766 cm, bien en deçà du seuil d’alerte fixé à 1000 cm.

Appel au maintien des mesures préventives

Dans ce contexte de montée progressive, mais contrôlée, la DGPRE recommande la poursuite et le renforcement des dispositifs de veille et d’intervention rapide. Les autorités rappellent que la prévention reste la meilleure réponse face aux risques hydrologiques, particulièrement en zone rurale et pour les populations riveraines.

« Compte tenu du niveau actuel des fleuves Sénégal et Gambie, l’attention accordée à leur évolution et les mesures déjà prises doivent être poursuivies afin d’éviter d’éventuels désagréments pour les populations et les porteurs d’activités dans ces bassins », précise le communiqué officiel.

Un rappel des enjeux du dérèglement climatique

Ces fluctuations confirment la vulnérabilité croissante des systèmes hydriques au changement climatique, avec des épisodes pluvieux intenses de plus en plus fréquents. Pour les autorités locales, l’anticipation et l’adaptation des politiques de gestion de l’eau deviennent impératives.

La rédaction de la SENTV.info

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