Cyberdiffamation présumée : Aïssatou Diop Fall convoquée à la Direction spéciale de la cybersécurité
SENTV : Un nouvel épisode judiciaire agite le paysage médiatique sénégalais. La journaliste Aïssatou Diop Fall, figure bien connue du paysage audiovisuel, a été convoquée ce mardi 9 septembre 2025 à la Direction spéciale de la cybersécurité (DSC), relevant de la Police nationale.
L’information a été rapportée par le quotidien L’AS, qui précise que cette convocation fait suite à une plainte déposée par la journaliste Thioro Mandela. Cette dernière accuse sa consœur de propos diffamatoires tenus dans un contexte encore non détaillé publiquement. Aucune indication n’a, pour l’heure, filtré sur la nature exacte des déclarations incriminées, ni sur les supports numériques par lesquels elles auraient été diffusées.
Selon des sources proches du dossier, l’affaire serait en lien avec des échanges tendus sur les réseaux sociaux, un terrain devenu ces dernières années un champ de confrontation fréquent entre personnalités publiques, journalistes compris. La DSC, chargée notamment de la lutte contre les infractions en ligne, a été saisie pour instruire cette affaire qui pourrait, si les faits sont avérés, relever du Code pénal mais aussi de la loi sur la cybercriminalité.
Aïssatou Diop Fall, connue pour son franc-parler et ses prises de position tranchées, n’a pas encore réagi publiquement à cette convocation. L’affaire relance cependant le débat sur les limites de la liberté d’expression en ligne, particulièrement dans les milieux médiatiques, où les rivalités professionnelles peuvent parfois franchir le seuil du contentieux judiciaire.
Du côté de Thioro Mandela, aucune déclaration officielle n’a été faite non plus. Le traitement de ce dossier par les autorités cyberjudiciaires sera scruté de près, alors que les plaintes pour diffamation numérique et atteinte à la réputation se multiplient dans un contexte d’hyperconnectivité et de polarisation de l’espace public sénégalais.
Le Sénégal encadre strictement les infractions commises en ligne. La loi n° 2016-29 du 8 novembre 2016 relative à la cybersécurité prévoit des peines allant jusqu’à deux ans de prison pour diffusion de propos diffamatoires via un support numérique. Les journalistes, bien que protégés par le statut de la presse, ne sont pas exemptés des dispositions générales du Code pénal en matière de diffamation ou d’injure.
La rédaction de la SENTV.info