SENTV : La tempête judiciaire qui souffle sur l’ancien régime sénégalais est loin d’être apaisée. Selon des informations révélées par Wal Fadjri, la Haute Cour de justice s’apprête à enclencher une deuxième phase de poursuites visant plusieurs ex-membres du gouvernement de Macky Sall. Une étape qui s’inscrit dans la continuité du processus de reddition des comptes initié depuis l’alternance politique.
D’après des sources judiciaires citées par le quotidien, la commission d’instruction de la Haute Cour serait en train de finaliser de nouveaux dossiers, marquant ainsi une extension de la première vague de procédures judiciaires, lancée en mai dernier. Celle-ci vise actuellement cinq anciens ministres : Ismaïla Madior Fall (ex-Garde des Sceaux), Sophie Gladima (ex-ministre du Pétrole et des Énergies), Moustapha Diop (ex-ministre de l’Industrie), Mansour Faye (ex-ministre des Infrastructures) et Ndèye Saly Diop Dieng (ex-ministre de la Femme).
Bien que les identités des personnalités ciblées par cette deuxième vague d’instruction ne soient pas encore officiellement connues, plusieurs indices laissent entrevoir l’élargissement de la procédure à d’autres figures de l’ancien exécutif. Les chefs d’accusation potentiels pourraient concerner des malversations présumées, des abus de pouvoir, ou encore une mauvaise gestion de deniers publics.
Cette relance judiciaire intervient dans un climat politique tendu, où l’exigence de transparence et de justice occupe une place centrale dans le discours du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. L’équipe au pouvoir a, dès son arrivée, réaffirmé sa volonté de rompre avec l’impunité, en remettant en selle des institutions comme la Haute Cour de justice, longtemps critiquées pour leur inefficacité ou leur instrumentalisation politique.
Rappelons que la Haute Cour de justice, juridiction d’exception compétente pour juger les membres du gouvernement pour des actes commis dans l’exercice de leurs fonctions, avait été mise en sommeil durant plusieurs années. Sa réactivation marque un tournant judiciaire majeur dans l’histoire récente du Sénégal.
La suite dépendra de la solidité des dossiers et de la volonté des autorités judiciaires de mener ces procédures jusqu’au bout, dans le respect des droits de la défense et de la présomption d’innocence.
La rédaction de la SENTV.info