Fièvre de la Vallée du Rift à Saint-Louis : l’épidémie progresse, 7 morts sur 21 cas confirmés
SENTV : Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique tire la sonnette d’alarme. Une épidémie de Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) sévit actuellement dans la région de Saint-Louis, au nord du Sénégal. Le dernier bilan communiqué par le ministre en charge, Dr Ibrahima Sy, fait état de 21 cas confirmés, dont 7 décès, un taux de létalité inquiétant qui pousse les autorités à parler d’une situation critique.
Un virus zoonotique sous surveillance
La Fièvre de la Vallée du Rift est une maladie virale transmise par les moustiques ou par contact direct avec des animaux infectés, notamment les bovins, ovins et caprins. Connue pour ses formes hémorragiques graves, elle touche aussi bien les humains que les animaux, d’où l’importance d’une approche de riposte intégrée.
En déplacement ce dimanche à Saint-Louis, le ministre de la Santé a souligné l’urgence de la situation :
« À ce jour, 21 cas confirmés ont été recensés, dont 7 décès. Le ministère reste pleinement mobilisé pour contenir l’épidémie et protéger la population. Des mesures concrètes sont en cours pour renforcer la surveillance, la prise en charge des patients et la sensibilisation des communautés », a déclaré Dr Ibrahima Sy.
Mobilisation multisectorielle en cours
Face à cette crise sanitaire, une réponse coordonnée a été activée. Elle implique les services de santé humaine, vétérinaire, environnementale, mais aussi les acteurs sociaux et les collectivités locales.
Le ministre a tenu à saluer la mobilisation des services déconcentrés, des hôpitaux, des universités et des communautés locales. Mais il a également insisté sur la nécessité d’un engagement citoyen fort :
« La réussite de la riposte dépendra largement de la mobilisation communautaire. C’est seulement à travers une vigilance de proximité, avec l’appui des agents de santé communautaire, que nous pourrons ralentir la propagation », a-t-il précisé.
Des mesures sanitaires renforcées
Plusieurs actions ont été engagées pour contenir l’épidémie :
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Renforcement de la surveillance épidémiologique et vétérinaire ;
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Traitement et isolement des cas identifiés dans les structures de santé de la région ;
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Sensibilisation communautaire pour une meilleure reconnaissance des symptômes (fièvre brutale, douleurs musculaires, hémorragies) ;
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Opérations de désinsectisation ciblées dans les zones à risque.
Dans un contexte où certains patients présentent des complications hémorragiques, les hôpitaux font face à une forte pression sur les stocks de sang. Dr Sy a lancé un appel solennel au don de sang, invitant les citoyens à faire preuve de solidarité.
« Les services hospitaliers ont besoin de renfort. Chaque poche de sang peut faire la différence. C’est une urgence nationale », a-t-il lancé.
Une stratégie « One Health » en perspective
La propagation de la FVR confirme les liens étroits entre santé humaine, santé animale et environnement. Le ministre a ainsi plaidé pour une riposte basée sur l’approche « One Health », afin de coordonner les efforts entre les différents ministères concernés et prévenir de futures épidémies.
« Tout se gagnera au niveau de la communauté. Il faut que les populations sachent reconnaître les symptômes, éviter tout contact avec des animaux malades et alerter rapidement les autorités sanitaires », a-t-il conclu.
Pour signaler un cas suspect ou obtenir des informations, le ministère invite la population à appeler gratuitement le numéro vert : 800 00 17 00.
La rédaction de la SENTV.info
