SENTV : La situation épidémiologique liée à la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) continue de s’aggraver. Selon les dernières données communiquées par le Comité régional de gestion des épidémies, coordonné par le Dr Abdoulaye Sall et relayées par Le Soleil, le bilan est désormais de 8 décès et 28 cas confirmés, contre 7 morts et 21 cas recensés il y a seulement deux jours.
La propagation rapide de la maladie inquiète les autorités sanitaires, alors que les zones pastorales touchées peinent à contenir le virus, qui affecte à la fois le bétail et les populations humaines.
La Fièvre de la Vallée du Rift est une maladie virale aiguë qui touche principalement les ruminants (bovins, ovins, caprins), mais peut se transmettre à l’homme, notamment par la piqûre de moustiques infectés du genre Aedes ou Culex, ou encore par contact direct avec le sang ou les organes d’animaux infectés, vivants ou abattus.
Identifiée pour la première fois en 1931 dans la vallée du Rift au Kenya, la maladie tire son nom de cette région, connue pour ses conditions climatiques favorables à la prolifération des moustiques. La FVR est classée parmi les zoonoses prioritaires par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), en raison de ses conséquences sanitaires et économiques lourdes dans les zones agricoles et pastorales.
Le bétail en première ligne, les éleveurs vulnérables
Dans les régions rurales touchées, les pertes sont multiples : au choc sanitaire s’ajoute un impact économique majeur, les éleveurs voyant leurs troupeaux décimés. Certains marchés hebdomadaires ont été temporairement suspendus pour limiter les déplacements de bétail et réduire les risques de contamination.
« Nous avons identifié plusieurs foyers actifs, et les équipes vétérinaires sont à pied d’œuvre pour contenir la propagation », a indiqué le Dr Sall, appelant à la vigilance et à la collaboration des populations.
Les autorités sanitaires, en lien avec les services vétérinaires et les collectivités locales, ont activé un plan de riposte basé sur trois axes :
Surveillance épidémiologique renforcée dans les zones à risque
Contrôle des moustiques via des campagnes de démoustication
Vaccination du bétail dans les zones non encore contaminées
Des séances de sensibilisation communautaire ont également été lancées pour informer les éleveurs et les riverains sur les gestes de prévention : port de gants lors de la manipulation du bétail, isolement des animaux malades, et déclaration rapide de tout symptôme suspect (fièvre brutale, douleurs musculaires, saignements).
À l’approche des transhumances vers les zones humides, propices aux moustiques, les experts redoutent une amplification de la transmission du virus. Le ministère de l’Élevage et celui de la Santé ont été appelés à renforcer la coordination intersectorielle.
La rédaction de la SENTV.info