SENTV : Un jeune homme de 18 ans, I. Touré, fils d’un haut cadre de l’administration sénégalaise, a été placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Mbour. Il est poursuivi pour viol sur mineure de moins de 15 ans, à la suite d’une plainte déposée en septembre dernier par la famille d’une adolescente de 14 ans.
C’est le quotidien L’Observateur qui a révélé, dans son édition de ce vendredi, les contours de cette affaire qui ébranle une famille proche de la haute fonction publique. Selon les informations recueillies, les parents de la jeune Nd.S. ont commencé à soupçonner une situation anormale après avoir observé des changements physiques et comportementaux chez leur fille, ainsi que des absences répétées du domicile familial.
Confrontée par ses parents, l’adolescente a admis entretenir une relation avec I. Touré, affirmant avoir eu avec lui plusieurs rapports sexuels. Alertée, la famille de la jeune fille a rapidement saisi les autorités, malgré une tentative présumée de règlement à l’amiable initiée par des proches du mis en cause, selon les révélations du journal.
Le procureur du Tribunal de grande instance de Mbour s’est saisi du dossier et a confié l’enquête au commissariat urbain de Diameguène. Lors de son audition, I. Touré a reconnu les faits de nature sexuelle, mais a évoqué une relation consentie, niant toute forme de contrainte. Une version catégoriquement rejetée par la plaignante, qui a déclaré avoir été victime de rapports imposés contre son gré.
Au terme de la garde à vue, le parquet a décidé de déférer I. Touré et de le placer sous mandat de dépôt, en attendant l’instruction judiciaire. Aucune date d’audience n’a encore été communiquée, mais le dossier est désormais entre les mains de la justice.
Ce nouveau dossier met une fois encore en lumière la question sensible des violences sexuelles impliquant des proches de personnalités influentes, dans un contexte où l’opinion publique reste fortement mobilisée contre l’impunité. Plusieurs organisations de défense des droits de l’enfant et des femmes devraient suivre de près l’évolution de ce dossier.
Dans l’attente, la présomption d’innocence demeure, comme le garantit le Code de procédure pénale sénégalais, jusqu’à ce qu’un jugement soit rendu.
La rédaction de la SENTV.info