SENTV : La Présidence de la République a discrètement mis fin aux fonctions de Salimata Dieng, ex-chargée de mission et figure montante de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), à la suite d’une sortie remarquée sur les réseaux sociaux dénonçant la marginalisation des jeunes dans la gouvernance du pays et au sein même du parti au pouvoir, Pastef.
Dans un post intitulé « Pastef entre négligence de la jeunesse et oubli de certains militants… », publié sur ses réseaux personnels, Salimata Dieng appelait à une réelle prise en compte des jeunes cadres dans les sphères décisionnelles, critiquant un fonctionnement jugé trop fermé et hiérarchisé. Un ton jugé frontal, perçu par certains responsables comme une critique directe de la gestion du chef de l’État et de l’entourage immédiat du pouvoir.
Selon des sources proches du Palais, une réunion d’urgence des chargés de mission a été convoquée dans les heures qui ont suivi la publication du message. Moins de 48 heures plus tard, l’arrêté présidentiel mettant fin à ses fonctions était signé, dans la plus grande discrétion, sans communiqué officiel.
L’information, bien que non annoncée publiquement, a rapidement fuité dans les médias et les cercles politiques. Certains observateurs y voient un signal clair envoyé à ceux qui, au sein même de la majorité, exprimeraient publiquement des désaccords internes.
Âgée de 30 ans, Salimata Dieng avait été nommée à la Présidence par décret, incarnant une nouvelle génération de militants issus de la société civile et du combat politique mené par Pastef avant son accession au pouvoir. Proche du mouvement des jeunes patriotes, elle avait également figuré sur la liste nationale du parti lors des législatives, sans toutefois décrocher de siège.
Son éviction soulève des débats au sein même de la jeunesse militante de Pastef, certains dénonçant une mise à l’écart brutale pour avoir exprimé un malaise réel, d’autres estimant que la discipline de parti doit primer sur les états d’âme individuels.
Cet épisode intervient dans un contexte où les attentes des jeunes envers le pouvoir de transition sont fortes, notamment en matière d’emploi, de participation politique et de réforme du système éducatif. Plusieurs voix au sein de la mouvance présidentielle appellent déjà à une introspection sur la gouvernance interne du parti, qui a conquis le pouvoir avec le soutien massif des jeunes.
Pour l’heure, la Présidence n’a fait aucun commentaire officiel sur les raisons de ce limogeage, se contentant d’évoquer une fin de mission administrative.
La rédaction de la SENTV.info