Conditions d’aptitude médicale durcies pour le Hajj 2026 : ce qu’il faut savoir

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SENTV : À huit mois du grand pèlerinage musulman, les autorités sanitaires saoudiennes ont dévoilé une série de conditions médicales restrictives pour l’édition 2026 du Hajj. La Délégation générale au pèlerinage aux Lieux saints de l’islam (DGP) du Sénégal a relayé ces nouvelles mesures dans une note officielle diffusée vendredi, à l’attention des agences de voyage, des pèlerins potentiels et des encadreurs du Hajj.

Selon le communiqué signé par le délégué général adjoint, Mahamed Mansour Ndiaye, tout candidat au Hajj devra désormais présenter un certificat médical obligatoire délivré par un médecin agréé par le ministère sénégalais de la Santé. Ce document attestera de l’aptitude physique et mentale du futur pèlerin, en conformité avec les normes de santé imposées par le ministère de la Santé du Royaume d’Arabie saoudite.

Parmi les pathologies excluant toute participation au pèlerinage, figurent :

L’insuffisance sévère d’organes vitaux : cœur, poumons, foie, reins ;

Les troubles neurologiques ou psychiatriques graves, notamment ceux altérant les fonctions cognitives ou accompagnés de déficiences motrices majeures ;

Les cas de cancer actif nécessitant une chimiothérapie, radiothérapie ou tout traitement immunosuppresseur ;

Les maladies infectieuses graves à potentiel de contagion élevé : tuberculose active, fièvres hémorragiques, entre autres ;

La grossesse, qu’elle soit à un stade avancé ou considérée à haut risque.

« L’objectif est de protéger à la fois les pèlerins fragiles et l’ensemble des fidèles présents sur les lieux saints, en limitant les risques sanitaires dans un contexte de forte densité humaine », a précisé la DGP dans son communiqué.

 Pré-inscriptions ouvertes dans tout le pays

La Délégation générale rappelle également que la phase de pré-inscription a débuté le 1er octobre 2025 auprès de toutes les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS), réparties sur l’ensemble du territoire national. Les candidats sont invités à se rapprocher rapidement des points de pré-inscription afin d’entamer les démarches administratives et médicales.

Depuis les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 en 2020–2021, les autorités saoudiennes ont progressivement renforcé les normes de santé publique pour les rassemblements religieux de masse, y compris le Hajj et la Omra. En 2023 et 2024, plusieurs cas de transmission de maladies respiratoires et infectieuses avaient été recensés, relançant les appels à une régulation plus stricte.

Le Hajj, qui attire chaque année plus de deux millions de fidèles musulmans venus du monde entier, est considéré comme l’un des événements religieux les plus sensibles en matière de santé publique internationale.

Ces nouvelles mesures, bien que compréhensibles sur le plan sanitaire, soulèvent des questions au sein de certaines associations de pèlerins. Des voix s’inquiètent d’un risque d’exclusion des personnes âgées ou malades, traditionnellement nombreuses à vouloir accomplir ce cinquième pilier de l’islam en fin de vie.

Pour l’heure, aucune dérogation ou dispositif d’accompagnement spécifique n’a été annoncé par les autorités saoudiennes ou sénégalaises pour les cas particuliers.

La rédaction de la SENTV.info

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