Présidentielle 2025 au Cameroun : un scrutin calme, mais sous haute surveillance administrative

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SENTV : L’élection présidentielle camerounaise s’est achevée ce dimanche sans heurts majeurs, selon les déclarations officielles du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. À l’issue d’un processus électoral débuté à 8 heures du matin et clôturé à 18 heures, les autorités ont salué le bon déroulement du vote sur l’ensemble du territoire national.

Dans une conférence de presse tenue dans la soirée, le Minat a affirmé que « le scrutin présidentiel s’est déroulé dans les 360 communes et les 10 régions du pays sans incident majeur », insistant sur la régularité du processus et la mobilisation de l’administration sur le terrain.

12 candidats en lice et 31 653 bureaux de vote

Douze candidats étaient en compétition pour succéder ou confirmer Paul Biya, au pouvoir depuis 1982. Les électeurs ont voté dans 31 653 bureaux de vote, avec la présence confirmée des bulletins de tous les prétendants. Toutefois, plusieurs rapports ont signalé une faible représentation des mandataires pour certains candidats, ce qui pourrait susciter des interrogations sur la transparence du suivi local du vote.

Une surveillance renforcée, des observateurs présents

Dans le souci de garantir la transparence du processus, 5 575 accréditations ont été délivrées à des observateurs électoraux nationaux et internationaux. Selon le ministère, 165 organismes issus de représentations diplomatiques, d’ONG, d’associations civiles ou religieuses ont pris part à la mission d’observation.

Tensions latentes autour de la publication des résultats

Si la journée s’est déroulée sans perturbation notable, le Minat a dénoncé des tentatives de publication anticipée et non autorisée de résultats via des plateformes numériques parallèles. Qualifiant ces initiatives de « manipulation orchestrée », Paul Atanga Nji a mis en garde les candidats concernés : « L’administration ne tolérera aucune tentative de déstabilisation. Si cela persiste, elle passera à l’offensive, et les contrevenants répondront devant la loi. »

Une phase cruciale : le dépouillement et la proclamation

La prochaine étape du processus électoral repose désormais entre les mains des commissions locales de vote, des commissions départementales de supervision et de la Commission nationale de recensement général des votes. Le Conseil constitutionnel reste l’unique organe habilité à proclamer les résultats définitifs.

Alors que les regards sont désormais tournés vers les chiffres officiels, les appels au calme et à la retenue se multiplient, dans un contexte où la méfiance envers les institutions reste perceptible au sein de certains segments de la société camerounaise. Le pays retient son souffle dans l’attente du verdict des urnes.

La rédaction de la SENTV.info

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