Scandale de la dette cachée : Alioune Tine dénonce un naufrage institutionnel et un verdict sans appel pour Macky Sall

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SENTV : Le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, est monté au créneau après la publication d’un texte incendiaire de l’économiste américain Peter Doyle, ancien haut cadre du Fonds monétaire international (FMI), sur le scandale de la dette cachée au Sénégal. Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, la figure emblématique de la société civile sénégalaise évoque un « verdict accablant » visant directement l’ancien président Macky Sall, mais aussi l’ensemble du système de gouvernance économique et financière du pays.

« Peter Doyle ne fait pas dans la langue de bois. Il parle avec la rigueur d’un technicien indigné par l’ampleur du scandale », écrit Alioune Tine, saluant la franchise du spécialiste qui a dénoncé une opacité volontaire et une dissimulation massive de dettes publiques, en violation des normes de transparence budgétaire.

Dans sa réaction, Alioune Tine va plus loin. Il estime que l’affaire dépasse les seules responsabilités de l’exécutif sortant et révèle une faillite systémique des institutions de contrôle : Cour des comptes, Direction générale de la comptabilité publique, Parlement, mais aussi magistrature.

« Toutes nos institutions ont failli. Ce scandale est le produit d’un affaissement généralisé du contrôle républicain », déplore-t-il.

Il pointe du doigt une culture de la loyauté partisane qui, selon lui, a gangrené l’État. Fonctionnaires, élus et magistrats auraient trop souvent choisi la fidélité aux hommes au pouvoir au détriment de l’intérêt général.

Face à ce qu’il considère comme une crise de gouvernance majeure, Alioune Tine plaide pour l’ouverture d’un débat national inclusif sur la réforme de l’État. Il en appelle à un réarmement éthique et institutionnel, capable de renforcer les contre-pouvoirs, protéger les finances publiques et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions.

« Il faut bien tirer les meilleures leçons de nos vulnérabilités structurelles et engager sans délai le vrai débat pour réformer l’État, afin de mieux protéger la République et la société », insiste-t-il.

Dans une mise en garde sévère, l’ancien directeur régional d’Amnesty International prévient que cette dette non déclarée, dont le montant réel reste encore flou, aura des conséquences économiques et sociales durables. Il redoute que ce soit les plus pauvres, et notamment les jeunes générations, qui en paient le prix le plus élevé.

« Nous allons tous payer très chèrement ces errements. Et, comme toujours, ce seront les plus vulnérables qui trinqueront en premier », conclut-il.

La rédaction de la SENTV.info

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