Présidentielle en Côte d’Ivoire : un scrutin sous haute tension dans un contexte de participation jugée faible

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SENTV : À l’aube du premier tour de l’élection présidentielle prévu le 25 octobre 2025, la Côte d’Ivoire se prépare à désigner son chef d’État parmi cinq candidats retenus. Alassane Ouattara, le sortant, vise un quatrième mandat de cinq ans. Il affronte notamment Jean‑Louis Billon, homme d’affaires et ancien ministre, ainsi que Simone Gbagbo, ex-première dame.

Selon la Commission Électorale Indépendante (CEI), plus de 8,7 millions d’électeurs sont inscrits sur les listes pour ce scrutin.
Pourtant, les deux dernières élections ont enregistré un taux de participation « légèrement supérieur à 50 % ». Ce constat nourrit l’inquiétude autour de l’engagement citoyen pour ce qui s’annonce comme un rendez-vous majeur.

Le contexte reste tendu. Deux des figures majeures de l’opposition, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont vu leur candidature rejetée, ce qui alimente les critiques d’un scrutin « verrouillé ».

Du côté des enjeux, la population attend du futur président une amélioration rapide des conditions de vie : chômage des jeunes, pauvreté (près de 37,5 % de la population selon les estimations) et taux d’emploi stagnant demeurent des défis urgents. Même si le président sortant met en avant une « croissance énorme », les bénéfices sont jugés encore trop peu partagés.

En campagne, le candidat sortant a insisté sur les avancées économiques, tandis que ses adversaires dénoncent l’absence d’alternance réelle et la persistance des inégalités. L’élection se déroulera donc dans un climat mêlant espoirs, méfiance et défiance.

La barre est placée haute : atteindre une participation significative et garantir un scrutin crédible seront des gages essentiels de confiance pour ce pays qui a déjà traversé des crises post-électorales.

La rédaction de la SENTV.info

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