Report en cascade : Madiambal Diagne voit sa première comparution en France décalée

0

SENTV : La première audience prévue ce mardi 28 octobre devant la chambre de l’instruction du Cour d’appel de Versailles pour l’affaire visant le patron du groupe Avenir Communication, Madiambal Diagne, n’a finalement pas eu lieu. À la demande de sa défense, l’audience a été reportée au 4 novembre prochain.

Selon un communiqué émis par les avocats de M. Diagne — Me Philippine Vaganay et Me Vincent Brengarth (cabinet William Bourdon & Associés) —, ce renvoi a été sollicité « pour mieux préparer la défense ».

M. Diagne est visé par un mandat d’arrêt international émis par le doyen des juges du Pool judiciaire financier (PJF) de Dakar. Il avait été interpellé en France le 21 octobre 2025 et placé sous contrôle judiciaire, dans l’attente de l’examen de la demande d’extradition introduite par les autorités sénégalaises.

En septembre 2025, un mandat d’arrêt international a été délivré par les autorités sénégalaises contre Madiambal Diagne pour des « infractions d’association de malfaiteurs, escroquerie sur des deniers publics et blanchiment de capitaux ».

Le 21 octobre, il est interpellé en France à la suite de ce mandat, puis laissé libre sous contrôle judiciaire.

La date du 28 octobre avait été annoncée pour que la chambre de l’instruction de Versailles statue sur la demande d’extradition.

C’est maintenant la date du 4 novembre qui est retenue pour la première comparution, selon la défense.

Le report de l’audience soulève plusieurs pistes d’interprétation :

D’une part, la défense invoque une nécessité de « meilleure préparation » : l’enjeu de l’extradition est majeur et le dossier paraît volumineux et technique.

D’autre part, ce délai supplémentaire offre un répit à M. Diagne, qui pourra continuer à séjourner en France sous contrôle judiciaire, renforçant son positionnement sur le terrain de la stratégie.

Enfin, pour les autorités sénégalaises, ce retard prolonge l’attente d’une réponse judiciaire européenne — et donc la mise en œuvre éventuelle du mandat d’arrêt.

Le décalage à novembre est aussi un signal-: il peut refléter la complexité procédurale de l’affaire (coopération judiciaire internationale, examen de demande d’extradition, garanties de procédure) mais il suscite aussi des interrogations quant à la rapidité du traitement — ce qui pour certains pourrait traduire une posture défensive de l’intéressé.

Le 4 novembre constituerait une première étape formelle marquante : la chambre de l’instruction devra se prononcer sur la validité de la demande d’extradition présentée par le Sénégal, et la possibilité ou non d’un renvoi effectif de M. Diagne vers Dakar.
La vigilance est désormais portée sur :

la nature des arguments de la défense française et sénégalaise ;

les garanties procédurales offertes (droits de la défense, nature des actes effectués au Sénégal) ;

l’échéancier de la procédure d’extradition et l’impact que cela pourrait avoir sur la dimension politique — compte tenu de la notoriété de M. Diagne et de ses liens dans les médias sénégalais.

La rédaction de la SENTV.info

- Advertisement -

commentaires
Loading...