Ziguinchor : une prostituée nigériane séropositive arrêtée pour avoir tenté de « contaminer » des clients
SENTV : Une affaire pour le moins préoccupante secoue la ville de Ziguinchor. Une jeune femme d’origine nigériane, B. D. Elohr, connue sous le surnom de « Nelly », a été arrêtée par la police pour des faits présumés de mise en danger de la vie d’autrui.
Âgée de 23 ans, la jeune femme, porteuse du VIH, est accusée d’avoir eu des rapports sexuels non protégés avec plusieurs hommes dans le but, selon des messages interceptés, de « contaminer le maximum de Sénégalais ».
D’après les informations rapportées par le quotidien Libération, tout est parti d’un renseignement anonyme transmis aux services de police, accompagné de captures d’écran de conversations WhatsApp où la jeune femme aurait explicitement évoqué son intention de propager le virus.
Suite à ces éléments, une équipe d’enquêteurs a procédé à son interpellation dans un bar nommé “Alternatives”, situé dans le centre-ville de Ziguinchor.
Lors de son audition, « Nelly » a reconnu être séropositive et a confirmé qu’elle exerce le métier de prostituée depuis plusieurs mois dans la région, après avoir travaillé deux ans en Gambie.
Toutefois, elle a nié toute volonté délibérée de contamination, affirmant qu’elle utilise toujours des préservatifs lors de ses rapports avec ses clients.
L’enquête a permis de confirmer, grâce à une réquisition médicale adressée à l’hôpital régional, que la jeune femme est effectivement suivie et sous traitement antirétroviral au Centre de référence des infections sexuellement transmissibles (IST).
Les autorités sanitaires ont également indiqué que la mise en cause suit régulièrement son traitement, bien qu’elle ait manqué un rendez-vous de suivi le 26 octobre, invoquant des raisons médicales personnelles.
Confrontée aux messages compromettants produits par la source policière, la jeune Nigériane a persisté dans ses dénégations, soutenant qu’elle n’a jamais cherché à nuire et qu’elle « veille toujours à se protéger pour ne pas exposer ses clients ».
La police de Ziguinchor poursuit son enquête pour déterminer l’authenticité des échanges numériques et identifier d’éventuelles victimes.
Si les accusations venaient à être confirmées, la mise en cause pourrait être poursuivie pour tentative de propagation volontaire d’une maladie transmissible et mise en danger de la vie d’autrui, des faits lourdement punis par le Code pénal sénégalais.
Les autorités locales rappellent que la transmission volontaire du VIH constitue un crime grave, et insistent sur la responsabilité individuelle des personnes vivant avec le virus, notamment celles exerçant des activités à risque.
La rédaction de la SENTV.info
