L’affaire des 10 milliards FCFA visant Amadou Sall entre en phase d’auditions au fond les 18 et 19 novembre
SENTV : Le dossier concernant une transaction de 10 milliards de francs CFA via la société Woodrose Investment LTD positionne désormais le système judiciaire sénégalais à un tournant. Le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) a programmé les premières auditions au fond pour les 18 et 19 novembre 2025.
Au cœur de l’enquête figure Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, qui est mis en cause à titre de bénéficiaire économique présumé de la transaction suspecte. Selon les investigations de la Cellule nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), la société Woodrose, enregistrée à l’échelle internationale, avait établi un bon de caisse de 10 milliards FCFA et établi, à cette fin, une procuration au profit d’Amadou Sall.
La première à comparaître sera Ndèye Seynabou Ndiaye, gérante de Woodrose SARL, société liée à Woodrose LTD, qui détenait un compte à la banque NSIA. Ensuite, l’audition de Abdou Karim Mbacké, également cité dans la même transaction, est prévue.
L’affaire a connu un précédent : Amadou Sall avait été convoqué le 7 mai 2025 par le PJF mais ne s’était pas présenté. Depuis, peu d’informations ont filtré sur la suite immédiate du dossier.
L’enquête porte sur des usages potentiellement détournés des ressources publiques ou privées, via des montages financiers complexes. Le rapport de la CENTIF mentionne plusieurs sociétés et mouvements de fonds dont Woodrose LTD, un compte à la NSIA et des liens potentiels avec des biens immobiliers.
Du reste :
Amadou Sall aux États, ce qui pourrait compliquer sa comparution.
La gérante Ndiaye, pour sa part, dément avoir donné procuration, alléguant que sa signature a été imitée et qu’elle déposera plainte pour faux.
Le dossier s’inscrit dans une vaste enquête sur des flux financiers suspects estimés à plus de 125 milliards FCFA.
Ces auditions au fond vont permettre aux juges d’instruction de :
Questionner directement les mis en cause principaux sur leur rôle dans les transactions.
Examiner les pièces, bons de caisse, procurations et comptes bancaires impliqués.
Définir s’il y a lieu de transmettre le dossier à la chambre d’accusation pour mise en examen ou non.
Renforcer la crédibilité du système judiciaire dans une affaire hautement symbolique.
La rédaction de la SENTV.info