SENTV : Le nord-ouest du Nigéria est de nouveau secoué par un enlèvement massif : 25 lycéennes ont été enlevées dans la nuit de lundi à mardi à l’internat du Government Girls Comprehensive Secondary School, dans la ville de Maga, dans l’État de Kebbi. Trois jours après l’attaque, la détresse des familles n’a fait que croître, tandis que les autorités multiplient les efforts pour retrouver les jeunes filles.
Vers 4 heures du matin, des hommes armés à moto ont pris d’assaut le lycée de Maga, ouvrant le feu sur le personnel et franchissant la clôture périmétrique pour accéder aux dortoirs. Dans la fusillade, le vice-principal de l’établissement, Malam Hassan Makuku, a été tué en tentant de protéger les élèves.
Selon la police, les assaillants étaient armés « d’armes sophistiquées » et semblaient agir de façon coordonnée. Après l’attaque, ils ont enlevé 25 filles de leur internat, emportant avec eux les jeunes étudiantes vers une destination inconnue.
Le drame plonge les familles dans l’angoisse : peu d’informations fiables circulent, et l’absence de revendication complique la compréhension de la situation. L’une des lycéennes a néanmoins réussi à s’enfuir en traversant une forêt alentour, renforçant l’angoisse et l’incertitude parmi les proches.
Face à cette nouvelle tragédie, le gouvernement nigérian réagit avec fermeté. Le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Waidi Shaibu, a ordonné des opérations « basées sur le renseignement » et une « poursuite sans relâche » des ravisseurs. Parallèlement, le président Bola Tinubu a dépêché son vice-président Kashim Shettima à Kebbi pour réconforter les familles et mobiliser les forces de sécurité.
De plus, le Sénat nigérian a réclamé une enquête approfondie sur le Safe School Fund, un mécanisme budgétaire destiné à sécuriser les établissements scolaires, soulignant de possibles failles dans la protection des élèves.
Cet enlèvement s’inscrit dans une spirale inquiétante : depuis plusieurs années, des bandes armées — souvent appelées « bandits » — perpètrent des raids dans le nord du Nigéria, ciblant des écoles, des villages ou des axes routiers, pour des rançons. Ces incidents rappellent douloureusement l’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok en 2014, un drame mondialement médiatisé.
Analystes et organisations de défense des droits soulignent que ces attaques témoignent de l’incapacité persistante des institutions à garantir la sécurité dans des zones rurales, malgré des engagements et des ressources théoriques dédiées à la protection scolaire.
Traumatismes durables : Les jeunes filles kidnappées risquent des séquelles psychologiques profondes, qu’il s’agisse de stress post-traumatique ou de peur à long terme.
Défi éducatif : Ces enlèvements menacent l’accès à l’éducation, en particulier pour les filles, et pourraient dissuader les parents d’envoyer leurs enfants à l’école.
Pression sur l’État : Le gouvernement nigérian est confronté à un dilemme majeur : renforcer la sécurité dans les écoles fragiles tout en gérant une menace diffuse et très mobile.
Mobilisation citoyenne : Les familles, la société civile et les médias observent de près la réaction des autorités, dans l’espoir d’une réponse efficace et d’un retour sain des élèves.
La rédaction de la SENTV.info