Retour discret de Sonko à Dakar : un voyage à Abu Dhabi qui continue de nourrir les interrogations

SENTV : Le Premier ministre Ousmane Sonko est rentré à Dakar lundi soir, dans une atmosphère marquée par un silence inhabituel des services officiels. Après un séjour à Abu Dhabi entouré d’opacité, son retour n’a fait l’objet d’aucune communication institutionnelle, relançant les débats autour de la nature de ce déplacement jugé « atypique » par plusieurs observateurs.

Un atterrissage sans protocole visible

Selon le quotidien Les Échos, l’avion privé transportant Ousmane Sonko a atterri à 22h29 GMT à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff. Le vol, direct, avait quitté l’Aéroport international d’Abu Dhabi à 16h13 heure locale (12h13 GMT).
Aucun dispositif protocolaire particulier n’a été signalé à l’arrivée, un fait inhabituel pour un chef de gouvernement en mission à l’étranger.

Un déplacement entouré de zones d’ombre

L’absence totale d’annonce officielle, tant pour son départ que pour son retour, a alimenté une vive controverse. Le voyage a été révélé non pas par la Primature, mais par Madiambal Diagne, patron du groupe Avenir Communication, via son compte X, alors qu’il se trouvait en France.

Cette communication extérieure, doublée du mutisme gouvernemental, a renforcé l’impression d’un déplacement atypique, qualifié de « voyage mystère » dans certains milieux politiques et médiatiques.

Une délégation restreinte mais stratégique

D’après des informations recueillies par Les Échos, le Premier ministre était accompagné notamment de :

• Cheikh Diba, ministre des Finances et du Budget

• Son garde du corps, membre de sa sécurité rapprochée

Aucune indication officielle n’a filtré quant à l’agenda, aux rencontres éventuelles ou aux objectifs diplomatiques, économiques ou stratégiques du déplacement.

Un choix protocolaire qui interpelle

La tradition voudrait que les missions internationales d’un Premier ministre soient annoncées et encadrées par la communication gouvernementale. Dans ce cas précis, ni l’annonce du départ ni celle du retour n’ont été faites par les services de la Primature, un fait rare qui soulève des interrogations sur les raisons de cette discrétion volontaire.

Cette gestion silencieuse contribue à maintenir le flou autour du voyage, fragilisant la volonté de transparence attendue de l’exécutif et laissant la place aux spéculations.

Un retour qui ne dissipe pas la controverse

Si Ousmane Sonko est désormais revenu à Dakar, l’absence d’explications officielles rend improbable une extinction rapide de la polémique. Son retour pourrait même relancer le débat public, tant la nature et les enjeux de ce déplacement restent méconnus.