Crises sociales : Barthélémy Dias dénonce “l’injustice systémique” touchant étudiants, paysans et ambulants
SENTV : Dans une nouvelle prise de parole au ton ferme, Barthélémy Dias a dressé un tableau sombre des tensions sociales qui traversent actuellement le pays. Dans une vidéo publiée ce mercredi, l’ancien maire de Dakar a pointé du doigt trois crises majeures qu’il juge révélatrices d’un profond dysfonctionnement de la gouvernance publique : la grève à l’UCAD, la campagne arachidière et les déguerpissements des marchands ambulants.
UCAD : Dias fustige l’irresponsabilité de l’État face à la grève
Revenant sur le blocage à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Barthélémy Dias estime que la situation a atteint un seuil inacceptable.
Selon lui, le non-paiement des bourses, qui a contraint les étudiants à suspendre les cours, illustre l’abandon d’une jeunesse qui « ne peut pas être la seule à supporter les conséquences de l’irresponsabilité de l’État ».
Il dénonce une gestion « en décalage total avec les besoins urgents du secteur universitaire » et appelle à un règlement rapide du dossier pour éviter une paralysie prolongée du calendrier académique.
Campagne arachidière : “Un mépris envers ceux qui nourrissent le pays”
Dias s’est également attaqué au prix du kilogramme d’arachide fixé pour la campagne en cours, qu’il qualifie de « décision injuste » et de « mépris envers nos producteurs ».
Il considère que les agriculteurs, acteurs essentiels de l’économie rurale, se retrouvent encore une fois lésés par une politique de fixation des prix qui « les appauvrit au lieu de les soutenir ».
Pour l’opposant, un prix équitable devrait être le résultat d’une concertation réelle avec les organisations paysannes, et non d’une décision « technocratique, imposée sans tenir compte du coût de la vie et des charges des exploitants ».
Marchands ambulants : Dias dénonce des opérations “brutales et contre-productives”
S’agissant des déguerpissements des marchands ambulants, Barthélémy Dias critique des interventions qu’il juge « brutales, non concertées et socialement dévastatrices ».
À ses yeux, la solution ne se trouve pas dans la répression mais dans l’accompagnement, l’organisation et la formalisation progressive d’un secteur qui fait vivre des milliers de familles.
« On ne peut pas jeter ces travailleurs dans la précarité au nom de la modernisation urbaine », affirme-t-il, appelant à une approche inclusive fondée sur le dialogue.
Un discours qui s’inscrit dans une ligne offensive
Avec cette triple dénonciation, Barthélémy Dias renforce son positionnement sur les enjeux sociaux du moment.
Son intervention intervient dans un contexte marqué par une montée des tensions sur les campus, des frustrations dans le monde rural et une multiplication des confrontations entre autorités municipales et vendeurs ambulants.
