Plus de 100 bacheliers 2025 laissés en rade : le collectif interpelle le ministre de l’Enseignement supérieur

SENTV : La grogne monte chez les nouveaux bacheliers de la session 2024/2025. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, un collectif regroupant plus d’une centaine d’élèves fraîchement diplômés dénonce leur non-orientation à la veille de la rentrée universitaire.
Pour ces jeunes, l’attente devient insoutenable et révèle, selon eux, les défaillances d’un système censé garantir l’égalité des chances.

Un “paradoxe cruel” pour les lauréats du baccalauréat

Malgré l’obtention du précieux diplôme, ces nouveaux bacheliers affirment se retrouver dans un « vide administratif » les empêchant d’intégrer l’enseignement supérieur.
Dans leur courrier, ils évoquent des obstacles récurrents : problèmes techniques, erreurs administratives, dossiers bloqués pour cause de paiements non validés. Autant de dysfonctionnements qui, selon eux, ne devraient pas priver des étudiants de leur droit à poursuivre leurs études.

« Nous ne demandons pas un traitement de faveur, mais simplement la possibilité de concrétiser notre réussite », écrivent-ils.
Certains disent vivre une situation génératrice « d’angoisse » et de « sentiment d’abandon », autant pour eux que pour leurs familles.

Un appel direct au ministre : débloquer les dossiers et agir d’urgence

Dans leur lettre, les signataires sollicitent une intervention urgente du ministre pour sortir de l’impasse.
Ils réclament notamment :

• le déblocage immédiat des dossiers techniques et administratifs,

• la mise en place d’une cellule dédiée pour régulariser les situations en suspens,

• la garantie d’une orientation pour chaque bachelier non affecté,

• une communication claire sur les délais et les mesures envisagées.

Pour le collectif, « la force d’un système éducatif se mesure à sa capacité à accompagner tous ses lauréats, sans exception ».

Des jeunes déterminés à ne pas rester au bord du chemin

Dans un contexte où les universités publiques font face à une pression croissante liée aux effectifs, les bacheliers non orientés disent comprendre les défis auxquels le ministère est confronté.
Néanmoins, ils affirment refuser d’être « mis en marge, même temporairement », et réclament leurs places « dans les amphithéâtres et les salles de classe ».

Une lettre ouverte pour alerter et accélérer la prise de décision

Signée par le Collectif des bacheliers de 2025 non orientés, la lettre a été rendue publique le 3 décembre 2025.
Elle s’accompagne de contacts téléphoniques et adresses mail, preuve de la volonté des jeunes d’obtenir un dialogue direct avec les autorités.

En attendant une réaction officielle du ministère, l’inquiétude demeure parmi ces bacheliers dont l’avenir universitaire reste, pour l’instant, suspendu à des procédures qu’ils jugent interminables.