SENTV : L’affaire Adji Mass Guèye prend une tournure judiciaire inattendue, mêlant influence numérique, santé post-opératoire et adaptation des procédures de garde à vue. L’influenceuse sénégalaise, au cœur d’un échange virulent sur TikTok avec un membre de la diaspora, a été placée en détention provisoire à la Sûreté urbaine de Dakar, après la diffusion publique d’injures et de propos à caractère homophobe.
Selon les informations de L’Observateur, c’est le procureur de la République qui s’est auto-saisi du dossier au titre de la lutte contre les infractions commises sur les plateformes digitales. Une mesure emblématique du durcissement progressif de la réponse judiciaire face aux dérives sur les réseaux sociaux, où l’injure et la diffamation prennent une ampleur virale et publique.
Si Adji Mass a reconnu les faits devant les enquêteurs et exprimé des regrets, sa situation reste particulière. Elle est maintenue en détention dans une pièce aménagée au sein de la Sûreté urbaine, bénéficiant de commodités spécifiques.
Ce traitement dérogatoire, souvent réservé à des profils jugés vulnérables, serait lié à son état de santé fragile. En effet, la jeune femme aurait récemment subi quatre interventions chirurgicales, dont une liposuccion et deux BBL (Brazilian Butt Lift), avec des séquelles encore visibles.
Ce protocole, bien que rare, n’a pas pour objectif d’accorder une faveur judiciaire, mais de garantir des conditions de détention conformes à l’état physique de la mise en cause, selon une source policière proche du dossier.
Adji Mass devrait être présentée au parquet lundi, en pleine montée des tensions autour de la régulation des contenus numériques au Sénégal. Si certains internautes dénoncent un « traitement de faveur », d’autres y voient une nécessité humaine dans un cadre légal strict.
Quoi qu’il en soit, cette affaire illustre la nouvelle posture des autorités judiciaires face aux excès des figures publiques sur les réseaux sociaux, dans un contexte où l’espace numérique devient à la fois scène d’influence et champ de responsabilité pénale.
La rédaction de la SENTV.info