Anamo – Détournement présumé de 600 millions : Maodo Malick placé sous mandat de dépôt, l’ancien DG dément toute implication
SENTV : Dans le cadre de l’enquête portant sur un présumé détournement de fonds publics à l’Agence Nationale de la Maison de l’Outil (Anamo), l’ancien directeur général, Maodo Malick Mbaye, a été placé sous mandat de dépôt ce mardi 22 juillet. L’information a été confirmée par des sources judiciaires et relayée notamment par Dakaractu.
Selon les éléments du dossier, ce scandale financier concerne un montant estimé à 600 millions de francs CFA, détourné durant la période où Maodo Malick Mbaye dirigeait l’Anamo, sous le magistère de l’ancien président Macky Sall. Cette affaire, qui remonte à plusieurs mois, avait déjà conduit à l’audition et à l’arrestation de plusieurs responsables, dont l’ancien directeur administratif et financier de l’agence.
L’enquête a été déclenchée à la suite d’une plainte déposée par l’actuel directeur général, Omar Ndiaye, qui évoque une série d’irrégularités financières majeures dans la gestion antérieure de l’institution publique. Les investigations menées par la Division des investigations criminelles (DIC) ont permis de recueillir des éléments accablants, justifiant, selon le parquet, la privation de liberté de l’ex-DG.
Malgré ces accusations, Maodo Malick Mbaye clame son innocence. Depuis l’étranger, avant son interpellation, il avait déclaré :
« Je n’ai posé aucun acte délictuel dans la gestion du dossier en question. S’il y a imitation de signature, le coupable est clairement identifié. »
Il accuse même son ancien directeur administratif et financier de vouloir lui faire porter l’entière responsabilité du dossier.
Le dossier devrait être instruit dans les jours à venir par le juge du deuxième cabinet du tribunal de Dakar. L’affaire suscite déjà un vif intérêt au sein de l’opinion publique, notamment en raison du profil de Maodo Malick Mbaye, connu pour ses engagements politiques et sa proximité avec l’ancien régime.
L’Anamo, bras opérationnel de l’État pour la formation et l’équipement des jeunes artisans, est au cœur de cette tempête judiciaire qui met une nouvelle fois en lumière la question récurrente de la gouvernance des ressources publiques au Sénégal.
La rédaction de la SENTV.info