Affaire Kocc Barma : Mbathio Ndiaye brise le silence et dépose plainte pour chantage sexuel

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SENTV : L’affaire Kocc Barma prend une tournure décisive avec l’entrée en scène de la chanteuse et danseuse Mbathio Ndiaye, qui a officiellement saisi la justice sénégalaise pour chantage sexuel et diffusion d’images à caractère pornographique. Une nouvelle plainte qui vient alourdir un dossier déjà explosif, fort de près de 5 000 plaintes enregistrées contre Kocc Barma depuis 2018, selon des sources policières et judiciaires.

L’information, révélée par L’Observateur dans son édition du jeudi 24 juillet 2025, indique que la plainte a été déposée ce lundi par l’intermédiaire de son avocat, Me Aboubacry Barro. D’après le quotidien, Mbathio Ndiaye, actuellement active dans le milieu du divertissement et de la mode, aurait appris l’arrestation du fondateur du site Seneporno alors qu’elle se trouvait à Dubaï, pour des raisons professionnelles. Elle aurait alors pris la décision de rentrer précipitamment au Sénégal afin de faire valoir ses droits.

Un traumatisme ancien, une justice tardive ?

La chanteuse affirme que Kocc Barma, de son vrai nom Massata Niang, a publié des images intimes la représentant, à une période où elle jouissait d’une notoriété grandissante sur la scène artistique nationale. Ces contenus auraient, selon elle, profondément nui à sa carrière et à sa vie privée.

« Il est temps de solder les comptes avec ceux qui utilisent la technologie pour humilier et briser des carrières », aurait confié l’artiste à ses proches, cités par le journal. La Division spéciale de cybersécurité (DSC), en charge du dossier, prévoit d’auditionner la plaignante dans les heures à venir.

Une affaire tentaculaire

L’arrestation de Kocc Barma, survenue début juillet dans le cadre d’une vaste opération de lutte contre la cybercriminalité, a réveillé de nombreuses victimes jusque-là silencieuses. Plusieurs figures publiques, influenceuses, étudiantes ou anonymes, affirment avoir été victimes de chantage, de diffamation ou de violation de leur vie privée via la plateforme Seneporno, connue pour diffuser du contenu intime sans consentement.

Des sources proches de l’enquête affirment que les serveurs saisis contiennent des milliers de fichiers, potentiellement incriminants. La justice sénégalaise, sous pression de l’opinion publique et des associations de défense des droits numériques, semble désormais déterminée à faire la lumière sur un scandale qui a trop longtemps prospéré dans l’impunité.

La rédaction de la SENTV.info 

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