Affaire Mbodia Mbaye : un groupe WhatsApp monétisé au cœur de la polémique

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SENTV : Condamnée ce mercredi 30 avril 2025 à six mois de prison, dont un mois ferme, Mbodia Mbaye voit son nom désormais lié à l’une des affaires judiciaires les plus commentées sur les réseaux sociaux sénégalais ces derniers mois. Derrière les poursuites pour « propos contraires aux bonnes mœurs », de nouvelles révélations ont émergé au cours du procès, notamment sur la monétisation d’un groupe WhatsApp privé qu’elle animait en parallèle de ses activités en ligne.

D’après le journal Eckos, la jeune influenceuse avait mis en place un groupe de messagerie réservé à ses abonnés les plus fidèles, accessible via un droit d’entrée de 5000 FCFA, puis soumis à un abonnement mensuel de 2000 FCFA. Ce groupe, tenu à l’écart du grand public, aurait été le théâtre de discussions et de contenus au ton explicite, renforçant les accusations de diffusion de propos contraires à la morale publique.

Des propos explicites qui ont tout déclenché

L’arrestation de Mbodia Mbaye est survenue après la diffusion sur Facebook d’une vidéo au contenu jugé particulièrement choquant par les internautes et par les autorités. Dans cette séquence, l’influenceuse tenait des propos à caractère sexuel cru, ce qui a provoqué un tollé sur les plateformes sociales et une réaction rapide du parquet de Dakar.

Placée en garde à vue avant d’être déférée, Mbodia Mbaye a été inculpée puis jugée en comparution immédiate. Le tribunal a prononcé une peine de six mois, assortie de cinq mois avec sursis, ainsi qu’une interdiction de diffusion de tout contenu à caractère sexuel sur ses plateformes.

Une économie parallèle sous surveillance

L’affaire soulève aussi des interrogations plus larges sur la régulation des contenus en ligne et les formes de monétisation qui échappent souvent à tout encadrement. Le modèle de Mbodia, fondé sur des accès payants à du contenu privé, n’est pas isolé dans l’écosystème numérique sénégalais. Mais il met en lumière les zones grises entre liberté d’expression, commerce numérique, et respect des normes sociales.

Pour certains observateurs, cette condamnation pourrait faire jurisprudence en matière de répression des contenus à caractère sexuel sur les réseaux sociaux, dans un pays où la pression sociale et religieuse sur les questions de mœurs reste très forte.

La rédaction de la SENTV.info 

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