Affaire Moussa Seck : Le comédien proche d’un accord judiciaire après avoir réuni les fonds réclamés
SENTV : Nouvelle tournure dans l’affaire qui oppose le comédien Moussa Seck à l’État du Sénégal. Poursuivi pour escroquerie portant sur des deniers publics et usage de faux en écriture privée, l’artiste a comparu ce jeudi devant la chambre correctionnelle du Pool judiciaire financier. Si le procès a été renvoyé, c’est pour une raison qui pourrait jouer en faveur du mis en cause : ses avocats ont annoncé que leur client a réussi à réunir l’intégralité de la somme litigieuse, soit 8 840 000 francs CFA.
Une demande de renvoi acceptée
La défense, composée des avocats Me Abdou Kane et Me Ndofane Diouf, a sollicité un renvoi d’audience, arguant que Moussa Seck allait verser les fonds à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) dans les prochains jours. Le procureur de la République, tout comme l’Agent judiciaire de l’État (AJE), n’y ont vu aucune objection, laissant le juge autoriser ce dépôt de caution.
Le procès a donc été reporté au 7 août 2025, le temps pour l’accusé de produire la quittance officielle du versement.
Rappel des faits
Moussa Seck a été placé sous mandat de dépôt le 19 mars 2025, dans le cadre d’une enquête menée par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Il est accusé d’avoir participé à un réseau frauduleux ayant détourné des aides publiques destinées aux entreprises affectées par la crise de la Covid-19. Selon le rapport de l’OFNAC, des dossiers falsifiés auraient été soumis pour intégrer des employés fictifs, permettant ainsi d’obtenir indûment des subventions de l’État.
Un co-prévenu aux abonnés absents
Dans ce dossier, un autre prévenu, Cheikh Ibrahima Kébé, est également poursuivi, cette fois pour concussion. Placé sous contrôle judiciaire depuis le 8 janvier 2025, il ne s’est pas présenté à l’audience de ce jour. À noter que plusieurs personnes physiques se sont constituées parties civiles, parmi lesquelles Mamadou Diallo, Papa Gora Diongue, Séga Diagne, et Djibril Ngom.
Vers un allègement des poursuites ?
Bien que le versement de la somme réclamée ne constitue pas un aveu, il pourrait peser favorablement dans la balance judiciaire pour le comédien, en particulier si la partie civile ne s’oppose pas à un règlement amiable. Ce développement marque donc une étape clé dans l’évolution du dossier, dont l’issue pourrait prendre une tournure moins lourde pour Moussa Seck lors de l’audience du 7 août.
À suivre : La rédaction continuera de suivre cette affaire à l’issue incertaine, au croisement de la justice, de la culture et de la lutte contre la corruption.
La rédaction de la SENTV.info