SENTV : Prévu pour être examiné ce 9 décembre, le procès de Ndella Madior Diouf et de ses co-accusés n’a finalement pas été plaidé devant la Chambre criminelle de Dakar. L’audience a été renvoyée au 13 janvier 2026, selon les informations recueillies auprès de sources judiciaires et confirmées par les médias spécialisés.
Un dossier lourd aux multiples chefs d’accusation
La fondatrice de la structure dite “Académie des Femmes” et ses co-prévenus font face à une série de charges particulièrement graves, qui expliquent la forte attention médiatique et judiciaire autour de cette affaire.
Parmi les infractions retenues figurent :
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traite des personnes,
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exercice illégal de la médecine,
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privations de soins ayant entraîné la mort,
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mise en danger de la vie d’autrui,
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infractions aux lois sur les inhumations,
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obtention indue de certificat,
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homicide involontaire,
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non-déclaration de naissance.
Ces accusations découlent notamment de pratiques présumées au sein de l’établissement dirigé par Ndella Madior Diouf, impliquant des mineurs et des femmes hébergées dans des conditions contestées.
Un renvoi motivé par des considérations procédurales
Le report de l’audience, décidé par la Chambre criminelle, viserait à permettre un examen plus complet du dossier, volumineux et sensible, ainsi qu’à garantir la comparution de tous les protagonistes et la régularité des procédures.
Les avocats des parties civiles comme ceux de la défense attendent ce procès depuis plusieurs mois, l’instruction ayant déjà donné lieu à de nombreuses auditions et expertises.
Une affaire très suivie par l’opinion
Depuis l’éclatement de l’affaire, les révélations successives ont suscité une onde de choc dans l’opinion publique. Les faits reprochés, qui mêlent violation présumée des droits fondamentaux, pratiques médicales interdites et décès d’un enfant, ont relancé le débat sur la protection des mineurs et le contrôle des structures privées accueillant des femmes en situation vulnérable.
Avec ce nouveau renvoi, les regards se tournent désormais vers le 13 janvier 2026, date à laquelle la Chambre criminelle devrait enfin ouvrir les débats sur l’une des procédures pénales les plus médiatisées de ces derniers mois.