Affaire « Sa Wolof » : 492 disciples de la Hadara Malickiya saisissent la justice pour propos diffamatoires

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SENTV : Un front religieux s’est levé ce mardi à Tivaouane, épicentre de la confrérie tidiane, où 492 disciples de la Hadara Malickiya ont officiellement déposé une plainte collective auprès du procureur de la République contre M. Abdoulaye Cissé, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme « Sa Wolof ».

Au cœur de l’affaire : des propos jugés injurieux, diffamatoires et attentatoires à la dignité du Dr Pape Makhtar Kébé, islamologue de renom et porte-parole du Khalife général des Tidianes, mais également à l’endroit du vénéré Seydil Hadji Malick Sy, figure centrale de la spiritualité musulmane au Sénégal.

Des paroles jugées inacceptables dans l’espace public

Les déclarations de l’intéressé, largement diffusées sur les plateformes numériques, ont suscité une onde de choc au sein de la communauté tidiane, tant par leur contenu polémique que par leur cible religieuse et mémorielle.

Dans un communiqué parvenu à la presse, les disciples dénoncent une atteinte grave à l’honneur et à la mémoire de la Hadara Malickiya, tout en mettant en garde contre les conséquences sociales d’une telle dérive verbale. « Il s’agit d’une attaque non seulement contre des personnes, mais aussi contre les fondements du vivre-ensemble », précise le texte signé par les plaignants.

Un recours à la justice, dans la dignité

Loin de tout esprit de représailles, les disciples affirment leur engagement envers l’État de droit et les institutions judiciaires. « Nous faisons confiance à la justice de notre pays pour rétablir la vérité et faire respecter les principes de respect et de décence dans l’espace public », lit-on dans leur déclaration.

Ils appellent également au calme, à la retenue et à la vigilance, insistant sur leur volonté de laisser la procédure suivre son cours, dans la dignité et la sérénité.

Un signal fort dans un contexte sensible

Cette affaire intervient dans un contexte national où les propos outranciers se multiplient sur les réseaux sociaux, souvent au mépris des valeurs de respect, notamment à l’égard des symboles religieux. Le cas « Sa Wolof » pourrait ainsi faire jurisprudence, au moment où les autorités judiciaires tentent de réaffirmer l’autorité de la loi dans l’espace numérique sénégalais.

Pour rappel, Seydil Hadji Malick Sy, fondateur de la Hadara Malickiya, reste une figure incontournable de l’islam sénégalais et un symbole de paix, de savoir et de spiritualité. Toute offense à sa mémoire est perçue comme un affront à l’héritage culturel et religieux de toute une communauté.

Une réponse judiciaire attendue

Le dépôt de cette plainte ouvre désormais la voie à une instruction judiciaire. Si les propos incriminés sont jugés diffamatoires ou injurieux au regard du Code pénal sénégalais, l’auteur pourrait faire face à des poursuites pour diffamation publique, outrage à une personne dépositaire de l’autorité religieuse et incitation à la haine.

Les prochains jours seront décisifs pour connaître la suite que donnera le parquet à cette plainte collective inédite par son ampleur et sa portée symbolique.

La rédaction de la SENTV.info

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