Affrontements sur la corniche : tensions maximales entre étudiants et forces de sécurité, Dakar paralysé
SENTV : La corniche ouest de Dakar a été, ce mardi, le théâtre d’une nouvelle flambée de violence opposant étudiants mobilisés pour le paiement de leurs bourses et forces de défense et de sécurité (FDS). Un face-à-face d’une intensité exceptionnelle qui a plongé l’un des axes les plus fréquentés de la capitale dans un état de chaos quasi total.
Selon les informations recueillies auprès de témoins et de sources sécuritaires, l’incident a éclaté après un mouvement de blocage systématique initié par les étudiants, exaspérés par le retard du versement de leurs allocations. Plusieurs centaines d’entre eux ont obstrué la voie, provoquant un embouteillage massif et paralysant la circulation sur plusieurs kilomètres.
Alertées, les forces de l’ordre ont tenté de rétablir le trafic, mais l’intervention a rapidement dégénéré. Jets de pierres, riposte au gaz lacrymogène, courses-poursuites : en quelques minutes, la corniche s’est transformée en scène d’affrontements urbains, enveloppée d’un nuage de fumée et rythmée par des explosions de grenades lacrymogènes.
Face à la résistance des groupes les plus déterminés, les FDS ont déployé des blindés et véhicules lourds, signe que la tension avait franchi un seuil critique. Les heurts ont duré plusieurs heures, provoquant des mouvements de panique parmi les usagers bloqués et une interruption quasi totale du trafic.
Depuis plus d’une semaine, les étudiants multiplient marches, sit-in et blocages pour réclamer le paiement de leurs bourses, un sujet de tension récurrent au sein des campus. Malgré les assurances de suivi données par les autorités ces derniers jours, la colère ne faiblit pas et le climat demeure particulièrement instable.
Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué en fin de soirée, mais plusieurs témoins évoquent des blessés légers et des interpellations, information que les autorités n’ont pour l’instant ni confirmée ni infirmée.
Alors que les mobilisations s’intensifient et que les axes stratégiques deviennent des points d’affrontement, la situation apparaît préoccupante. Sans avancée concrète dans les discussions entre gouvernement et représentants étudiants, le risque d’une escalade durable reste réel dans la capitale.
