Aliou Cissé dévoile sa vision pour la Libye : « Je suis un bâtisseur de générations »
SENTV : Trois mois après sa nomination à la tête de la sélection nationale libyenne, Aliou Cissé a livré sa déclaration de politique générale, à travers un entretien accordé à BBC Afrique et relayé par plusieurs médias, dont Les Échos. Dans cet échange, l’ex-sélectionneur des Lions du Sénégal affiche une ambition claire : reproduire en Libye le travail de fond qui a permis au Sénégal de briller au sommet du football africain et mondial.
Un choix assumé, un projet structurant
Nommé en mars dernier à la tête des Chevaliers de la Méditerranée, Cissé ne cache pas que son engagement est le fruit d’une rencontre de visions. « J’ai senti dès la première réunion avec les dirigeants libyens qu’ils avaient foi en moi, en ma méthode, en ma personne », confie-t-il. L’ancien capitaine des Lions de 2002 se présente comme un « homme de projet », déterminé à bâtir une équipe compétitive sur la durée : « Je suis un bâtisseur de générations. »
L’empreinte sénégalaise comme modèle
Après dix années à la tête du Sénégal, Aliou Cissé laisse derrière lui un palmarès éloquent : une victoire historique à la CAN 2021, deux qualifications consécutives en Coupe du monde (2018, 2022), et une génération dorée portée par des joueurs comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Édouard Mendy ou encore Ismaïla Sarr.
En Libye, le défi est différent, mais l’approche reste la même : structure, discipline, formation et vision à long terme. « Le talent est là. Il y a de très bons joueurs en Libye, techniquement à la hauteur. Ce qui manque, c’est l’expérience et la maîtrise des temps de jeu », analyse-t-il, soulignant les axes à renforcer : engagement, rigueur tactique et mental de compétiteur.
Objectif : redonner un cap au football libyen
La Libye, souvent freinée par l’instabilité politique et l’irrégularité de son championnat, n’a plus participé à la CAN depuis 2012. Malgré un réservoir de talents, les Chevaliers de la Méditerranée peinent à exister sur la scène africaine. Aliou Cissé veut inverser cette tendance.
« Le talent seul ne suffit pas. Il faut construire un collectif solide, avec une mentalité de gagneur. Cela prend du temps, mais j’ai confiance. »
Le technicien de 48 ans insiste aussi sur l’importance de la formation locale et l’accompagnement des jeunes. Il souhaite travailler en étroite collaboration avec les clubs, les académies, et les cadres techniques libyens.
Un nouveau cycle pour Cissé, une opportunité pour la Libye
Après une décennie exceptionnelle avec le Sénégal, Aliou Cissé entame une nouvelle aventure, sans renier sa méthode ni ses convictions. Pour la Libye, sa nomination marque le début d’une refondation sportive, avec un entraîneur réputé pour son exigence, sa constance et sa capacité à faire éclore des générations solides.
Les prochaines échéances – notamment les qualifications pour la CAN 2025 et la Coupe du monde 2026 – diront si cette alchimie entre ambition personnelle et espoir collectif peut transformer le destin du football libyen.
La rédaction de la SENTV.info
