SENTV : Le défenseur des droits humains et fondateur du think tank Afrikajom Center, Alioune Tine, a interpellé ce jeudi le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sur la situation préoccupante de la presse nationale. Dans une publication sur X (ancien Twitter), il a souligné que l’État du Sénégal devait « assumer sa responsabilité » face à un secteur fragilisé par les mutations économiques et technologiques.
« Président Diomaye et PM Sonko, il n’existe pas de démocratie et d’État de droit sans une presse libre et de qualité. C’est l’État sénégalais qui doit soutenir une presse sénégalaise en crise, comme toute la presse mondiale », a écrit le fondateur d’Afrikajom Center, déplorant la fragilisation du modèle économique des médias par la transition numérique et l’intelligence artificielle.
Alioune Tine estime que les journalistes et patrons de presse ont déjà engagé une introspection et sont conscients de la période de transition qu’ils traversent. Il appelle ainsi les autorités à verser l’aide à la presse inscrite dans le budget national et votée à l’Assemblée nationale, mais aussi à garantir un accès équitable aux contrats de publicité publique.
Selon lui, l’enjeu est double : éviter la « sous-prolétarisation » des acteurs du secteur et instaurer un dialogue apaisé entre le gouvernement et la presse.
« Il est temps pour le président Diomaye et le PM Sonko de s’asseoir avec tous les acteurs, notamment les patrons de presse, pour acter le dialogue et la réconciliation », plaide-t-il.
Le fondateur d’Afrikajom conclut que le gouvernement a tout à gagner à créer « un climat médiatique et politique apaisé », gage selon lui d’une démocratie stable et d’un débat public constructif.
La rédaction de la SENTV.info