Ardo Gningue sort du silence : “Je refuse d’être l’otage d’un pouvoir ou d’un homme”

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SENTV : Dans une déclaration diffusée publiquement ce jeudi, l’activiste Ardo Gningue a rompu le silence, réfutant catégoriquement les rumeurs persistantes selon lesquelles il aurait fui la justice. Il affirme au contraire avoir fait un « choix assumé » pour la liberté, dénonçant ce qu’il qualifie de « pressions politiques » et de « tentatives de musellement ».

“Je n’ai pas fui, j’ai choisi d’être libre”

Face aux spéculations l’accusant de se soustraire à une audition liée à une publication controversée sur Facebook, Ardo Gningue se montre direct :

« Contrairement à ce que certains veulent faire croire, je n’ai pas fui. J’ai choisi d’être libre, et j’en assume pleinement la responsabilité. »

Le message, diffusé via ses canaux officiels, intervient après son absence lors d’une convocation relative à des propos dans lesquels il imputait au leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, une relation supposée avec une employée du salon Sweet Beauté — une référence hautement sensible dans le paysage politique sénégalais.

Un contentieux politique et judiciaire

Déjà connu pour ses prises de position tranchées, Ardo Gningue n’en est pas à sa première confrontation avec la justice. Le 10 mars dernier, il avait été arrêté, jugé, puis condamné à deux ans de prison avec sursis pour propositions contraires aux bonnes mœurs, assorties d’une amende de 200 000 F CFA. Depuis, son nom revient fréquemment dans les polémiques mêlant activisme, réseaux sociaux et liberté d’expression.

Dans sa déclaration du jour, il affirme être devenu la cible d’un harcèlement politico-judiciaire.

« Je refuse désormais d’être un prisonnier de Ousmane Sonko, que ce soit par l’intimidation ou par la manipulation judiciaire. »

Une liberté non négociable

Revendiquant hautement son indépendance de ton, il insiste :

« Ma liberté ne se négocie pas. Elle est un droit fondamental que je continuerai à défendre, quels que soient les risques ou les pressions. »

Malgré les accusations, Ardo Gningue martèle sa volonté de rester un acteur engagé de la société civile. Il dénonce ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice au service d’un agenda politique :

« Nul ne peut m’empêcher de parler, de critiquer ou de dénoncer les abus et la mauvaise gouvernance de ce régime. Ce combat pour la vérité, la justice et la démocratie ne s’arrêtera pas. »

Un discours qui divise

Si certains saluent son courage à tenir tête au pouvoir, d’autres dénoncent un discours polémique, jugé dangereux ou outrancier, notamment en lien avec des accusations sensibles sans fondement judiciaire confirmé. Ce positionnement le place dans une zone grise, entre militantisme radical, provocation médiatique et combat pour la liberté d’expression.

La rédaction de la SENTV.info 

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