SENTV : Le chroniqueur Arona Niang a été placé sous mandat de dépôt ce mardi, après avoir été déféré au parquet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. Il est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, à la suite de propos controversés tenus lors d’une émission diffusée sur Sénégal7, le 15 avril dernier.
Selon les premières informations relayées par des sources judiciaires, l’affaire sera examinée le lundi 19 mai, date à laquelle le mis en cause devrait comparaître devant le juge du siège pour répondre des accusations portées contre lui.
Des déclarations polémiques à l’origine de la procédure
Le dossier judiciaire découle d’une déclaration publique explosive faite par Arona Niang, au cours de laquelle il a affirmé, sans preuve, que le personnel médical sénégalais aurait sciemment transmis le virus de la Covid-19 à la population. Il a évoqué, entre autres, une prétendue utilisation malveillante de masques, tests PCR naso-pharyngés et vaccins pour propager le virus.
Des propos jugés gravement diffamatoires et de nature à nuire à l’ordre public et à la confiance dans le système de santé, selon le parquet.
Un mandat de dépôt pour diffusion de fausses nouvelles
Le parquet a retenu contre Arona Niang l’infraction de diffusion de fausses nouvelles, prévue et punie par le Code pénal sénégalais, notamment en matière de sécurité publique et de santé. Une infraction passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois ans, assortie d’amendes.
La judiciarisation de propos tenus dans l’espace médiatique relance le débat sur les limites de la liberté d’expression, surtout lorsqu’elle touche à des sujets aussi sensibles que la santé publique et la gestion de la pandémie.
Réactions partagées dans l’opinion
L’incarcération d’Arona Niang a suscité des réactions contrastées. Si certains dénoncent une tentative d’intimidation de la presse, d’autres estiment qu’il s’agit d’un rappel nécessaire aux responsabilités des communicants et journalistes. Plusieurs professionnels de la santé, indignés par ses propos, ont salué la réaction des autorités judiciaires, rappelant que les soignants ont été en première ligne pendant la pandémie.
Des voix au sein de la société civile appellent cependant à la vigilance quant à l’équilibre entre poursuites judiciaires et libertés fondamentales, plaidant pour une application juste et proportionnée de la loi.
Une comparution attendue
Le procès prévu le 19 mai 2025 sera scruté de près par les observateurs, à l’heure où les réseaux sociaux et les médias en ligne prennent une place prépondérante dans la formation de l’opinion publique. Il posera une nouvelle fois la question de la responsabilité éditoriale des chroniqueurs face à la désinformation.
La rédaction de la SENTV.info