SENTV : Ce vendredi 15 août, les fidèles catholiques du Sénégal et du monde entier célèbrent la fête de l’Assomption, un temps fort de l’année liturgique qui commémore l’élévation de la Vierge Marie au ciel, corps et âme. Dans les paroisses, les sanctuaires et les foyers, l’hommage à la mère de Jésus-Christ prend la forme de prières, de messes solennelles et de chants de louange.
Une fête mariale ancrée dans la tradition chrétienne
L’Assomption, du latin assumere (« prendre avec soi »), marque pour les chrétiens la fin terrestre de Marie, mère du Christ, et son entrée glorieuse dans la vie éternelle. Si les Évangiles canoniques ne relatent pas explicitement cet épisode, la tradition de l’Église s’en est nourrie depuis les premiers siècles. Ce n’est qu’en 1950, sous le pontificat du pape Pie XII, que cette croyance ancienne a été proclamée dogme de foi dans la constitution apostolique Munificentissimus Deus.
Selon la doctrine catholique, Marie fut enlevée au ciel sans connaître la corruption du tombeau, en raison de sa pureté et de son rôle unique dans le salut. Son Assomption est interprétée comme la première réalisation de la promesse de résurrection offerte à toute l’humanité.
Une célébration populaire au Sénégal
Au Sénégal, où la communauté catholique représente environ 4 % de la population, la fête de l’Assomption est particulièrement vivante et rassembleuse. Elle est célébrée dans toutes les paroisses, mais surtout au sanctuaire marial de Popenguine, haut lieu de dévotion à la Vierge Marie, connu pour son pèlerinage annuel à la Pentecôte.
Les célébrations débutent dès l’aube avec des messes d’action de grâce, des processions mariales et des temps de recueillement autour du Magnificat, ce cantique d’exaltation prononcé par Marie dans l’Évangile selon Saint Luc : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. » Ces paroles résonnent chaque année dans les églises, traduisant la reconnaissance de la Vierge pour l’œuvre divine dans sa vie.
Marie, modèle de foi et d’humilité
Fille de Joachim et d’Anne, selon la tradition apocryphe, Marie fut consacrée très tôt à Dieu. Elle aurait grandi dans le temple, nourrie par la Parole, ignorant encore qu’elle serait l’élue du Seigneur. Son oui à l’Ange Gabriel, lors de l’Annonciation, scelle son engagement absolu à la mission divine.
Pour les croyants, elle reste un modèle de fidélité, de service et de compassion, incarnant la femme pleinement offerte à Dieu et attentive aux souffrances des hommes. À travers l’Assomption, les prêtres rappellent son message d’humilité, de charité envers les plus pauvres, et d’espérance dans un monde plus juste.
Une fête spirituelle mais aussi sociale
Au-delà de sa dimension liturgique, l’Assomption est l’occasion pour l’Église de réaffirmer les valeurs d’entraide et de justice sociale prônées par la Vierge. Dans leurs homélies, les prêtres invitent les fidèles à renouveler leur engagement chrétien, en se mettant au service des plus vulnérables, à l’image de Marie lors de sa visite à sa cousine Élisabeth.
Une solennité célébrée dans le monde entier
L’Assomption est une fête d’obligation dans l’Église catholique : les fidèles sont invités à participer à la messe. Elle est célébrée avec faste dans plusieurs pays à forte tradition mariale, comme la France, l’Espagne, l’Italie ou encore le Liban. Elle est aussi jour férié dans de nombreux pays à majorité catholique.
En célébrant l’Assomption, les catholiques ne rendent pas seulement hommage à une figure biblique, mais ravivent aussi l’espérance d’un monde réconcilié, où le service et l’amour du prochain sont au cœur de la foi. Que cette fête mariale soit pour tous un appel à la paix, à la solidarité et à l’espérance.
La rédaction de la SENTV.info
