Badara Gadiaga : Une détention, un message et une ligne rouge nommée dignité

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SENTV : Quelques heures après sa garde à vue à la Division Spéciale de la Cybersécurité (DSC), le chroniqueur Badara Gadiaga a pris la parole sur sa page Facebook pour remercier ses soutiens et réaffirmer avec fermeté ses convictions. Dans un message sobre mais percutant, il affirme préférer « cent ans de prison à une seconde de liberté sans honneur ni dignité ».

Le mercredi 9 juillet 2025, Badara Gadiaga a été convoqué par la DSC à Dakar, dans le cadre d’une enquête liée à ses récentes interventions télévisées. À l’issue de son audition, il a été placé en garde à vue au commissariat central. Selon plusieurs sources médiatiques, les charges initiales évoquaient la diffusion de propos jugés contraires aux bonnes mœurs, avant d’être requalifiées ou abandonnées en partie.

Le chroniqueur, connu pour son franc-parler sur les plateaux de l’émission Jakaarlo Bi sur TFM, a tenu à remercier publiquement ceux qui lui ont témoigné leur solidarité :

« Grand merci à tous mes soutiens, aux démocrates de ce pays épris de justice qui m’accompagnent de près ou de loin. »

Il a aussi salué le professionnalisme de ses avocats, qu’il a décrits comme « restés debout malgré les dures conditions d’exercice de leur mission d’assistance et sacerdotale ».

Plus loin, dans un ton grave et assumé, il affirme :

« Je vais super bien par la grâce du Tout Puissant et je vis cette injustice avec fierté et dignité. Mais je tiens à rappeler que je préfère cent ans de prison à une seconde de liberté sans honneur ni dignité. Je préférerais mourir debout ! »

Cette interpellation ravive le débat sur les limites imposées aux figures médiatiques au Sénégal. Si aucune poursuite formelle n’a encore été annoncée, plusieurs organisations de la société civile et observateurs politiques dénoncent un usage dissuasif des procédures judiciaires contre les voix critiques.

La sortie publique de Badara Gadiaga, empreinte de calme et de défi, pourrait devenir un symbole d’une parole libre revendiquée face aux pressions institutionnelles.

La rédaction de la SENTV.info 

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