Bassirou Diomaye Faye clôture “Première Ligne” : quand l’art devient mémoire et engagement citoyen
SENTV : Le Musée des Civilisations noires a vécu un moment d’émotion et de symbolisme ce vendredi, à l’occasion de la clôture de l’exposition « Première Ligne » de l’artiste sénégalais Abdou Karim Ndoye. Après plus de six mois d’ouverture, cette œuvre immersive et engagée, présentée depuis le 25 avril 2025, a trouvé son épilogue en présence du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Sous les lumières tamisées du musée, le chef de l’État a salué le travail de l’artiste, soulignant la portée symbolique d’une exposition qui met en lumière les visages de la jeunesse, les blessures politiques et la résilience d’un peuple.
« L’art est un langage universel qui soigne les fractures et unit les consciences », a déclaré le président Faye, visiblement touché par la démarche artistique.
Pour Abdou Karim Ndoye, « Première Ligne » est née d’un besoin de raconter autrement l’histoire récente du Sénégal, marquée par les mobilisations citoyennes, les espoirs et les deuils collectifs.
« L’art peut réparer, relier et redonner sens », a-t-il affirmé, rappelant que son travail se situe à la croisée du témoignage et de la reconstruction.
L’exposition, composée de portraits, installations visuelles et créations audiovisuelles, explore la dualité entre douleur et espérance. Les visages photographiés, parfois flous ou en clair-obscur, incarnent cette frontière fragile entre la perte et la renaissance.
La scénographie, pensée par Khady Kassé, accompagnée de la direction artistique de Muriel Kla, du photographe Badara Preira et du vidéaste Mamoune Ka, a su donner à chaque salle une charge émotionnelle unique, faisant du musée un espace de recueillement et de dialogue.
La présence du président Bassirou Diomaye Faye, à la fois sobre et symbolique, a été perçue comme un acte de reconnaissance envers les acteurs culturels et un signal fort de réconciliation nationale. En se mêlant aux visiteurs et en échangeant avec l’artiste, le chef de l’État a réaffirmé sa volonté de placer la culture au cœur du projet social et républicain.
Au moment de la clôture, Abdou Karim Ndoye a livré un dernier message, empreint d’engagement :
« Mettons-nous en première ligne pour bâtir un Sénégal juste, souverain et prospère. L’exposition s’achève, mais le dialogue qu’elle a ouvert doit continuer. »
Ainsi, « Première Ligne » s’impose comme plus qu’une exposition : une passerelle entre mémoire et avenir, rappelant que la culture, loin d’être un simple ornement, demeure un outil puissant de transformation et de cohésion nationale.
La rédaction de la SENTV.info
