SENTV : Lors de la cérémonie d’ouverture de la 8ᵉ édition du Salon International des Mines du Sénégal (SIM Sénégal 2025), placée sous le thème « Les ressources minérales, un levier de souveraineté économique », le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a posé les jalons d’une transformation profonde du secteur extractif du pays.
Organisé au Centre International de Conférences Abdou Diouf et au Centre des Expositions de Diamniadio du 4 au 6 novembre, l’événement – orchestré par le Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines en partenariat avec AME Trade Sénégal – s’affirme comme la plus grande manifestation minière de l’Afrique de l’Ouest.
Le Salon réunit des acteurs venus de plusieurs pays de la sous-région, avec des exposants couvrant toute la chaîne — de l’exploration à la production, des services miniers aux machines spécialisées.
Cette dynamique confère au Sénégal la posture de « pôle régional d’expertise, d’investissement et d’innovation », selon les termes officiels.
Le président Faye a profité de l’occasion pour esquisser une nouvelle ambition : faire du secteur minier un modèle de gouvernance transparente, de transformation locale et de prospérité partagée.
« Nous voulons transformer le secteur minier en moteur de diversification, de stabilité et de prospérité au service de toutes les générations. Il ne s’agit plus seulement d’extraire nos richesses, mais de leur faire parler le langage du progrès », a-t-il déclaré.
Parmi les orientations annoncées :
Transparence : chaque contrat, chaque flux financier, chaque retombée partagée devra être tracé.
Transformation locale : le sous-sol ne doit plus être exploité passivement, mais valorisé par le raffinage, l’intégration dans les chaînes de valeur nationales et l’emploi local.
Redistribution équitable : les populations des zones d’accueil des mines bénéficieront directement des retombées économiques.
Durabilité : le développement minier s’inscrit dans la durée, en conformité avec les normes environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Le gouvernement inscrit cette volonté dans l’agenda du pays, à travers notamment la révision du Code minier, l’instauration d’une fiscalité plus équitable et la mise en place de pôles industriels autour des ressources stratégiques.
Par exemple, des projets ciblés sont déjà évoqués :
Un pôle phosphate-engrais à Matam, conçu pour transformer localement les phosphates sénégalais.
Un hub minier régional à Kédougou pour mieux structurer la filière aurifère et logistique.
Ce virage permet au Sénégal de passer d’un simple modèle extractif à un modèle productif, créateur de valeur nationale.
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La rédaction de la SENTV.info