Budget 2026 : deux semaines d’auditions décisives sous le regard du Parlement

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SENTV : Ce jeudi, l’Assemblée nationale du Sénégal ouvre officiellement les travaux de la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire pour l’examen du ­Projet de loi de finances initiale pour l’année 2026 (PLF 2026). Cette étape marque le début du marathon budgétaire qui doit conduire à l’adoption du budget de l’État pour l’année prochaine.

Conformément au calendrier fixé, les ministres défileront devant les députés jusqu’au 21 novembre pour défendre les crédits alloués à leurs départements. S’ouvrant par les exposés du Dr Cheikh Diba (ministre des Finances et du Budget) et du Amadou Hott (ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération) — ces noms peuvent varier selon les moyens d’information –, la séance d’ouverture prévoit également l’audition du ministère des Forces armées en fin de journée.

Au total, plus d’une vingtaine de départements sectoriels sont concernés : enseignement supérieur, santé, agriculture, éducation nationale, intérieur, infrastructures, énergie, commerce, industrie, numérique, transition écologique, entre autres. L’ordre de passage a été arrêté par la Conférence des Présidents et s’étale sur deux semaines. Le 21 novembre, les travaux se clôtureront avec l’examen des dépenses communes et la validation finale du PLF 2026, lors d’une séance consacrée au ministère des Finances et du Budget. Par la suite, le texte sera transmis en séance plénière pour adoption.

Ce calendrier s’inscrit dans la continuité de l’article 70 de la Constitution et des procédures parlementaires standard pour la loi de finances. Le gouvernement, après avoir fait adopter le PLF 2026 en Conseil des ministres le 9 octobre dernier, engage maintenant l’étape parlementaire.

Le PLF 2026 intervient dans un contexte économique tendu : mobilisation accrue de ressources intérieures, maîtrise du déficit budgétaire et soutien aux secteurs clés de la relance. Les auditions à venir seront l’occasion pour les députés d’interroger les ministres sur :

la cohérence entre les objectifs sectoriels (éducation, santé, infrastructure) et les moyens budgétaires alloués ;

l’efficience des dépenses publiques notamment en matière d’investissement ;

les arbitrages opérés dans un contexte de contrainte budgétaire accrue.
La pression s’annonce forte car les observateurs attendent de cette phase non seulement un débat parlementaire approfondi, mais aussi des clarifications sur la soutenabilité et la priorisation des dépenses de l’État.

La rédaction de la SENTV.info

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