Budget 2026 du ministère des Affaires étrangères : Cheikh Niang trace la feuille de route diplomatique du Sénégal

SENTV : Réunis en séance plénière ce samedi 29 novembre au soir, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté le budget 2026 du ministère de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, défendu par le ministre Cheikh Niang. Arrêté à 67 580 448 358 FCFA, ce budget entend renforcer l’action diplomatique du Sénégal, moderniser ses services consulaires et consolider son rôle dans l’intégration régionale.

Selon la répartition présentée au Parlement, les crédits alloués s’articulent autour de quatre programmes prioritaires :

• Pilotage, Gestion et Coordination administrative : 13 736 931 113 FCFA

• Coopération bilatérale et multilatérale : 39 637 610 806 FCFA

• Gestion des Affaires consulaires et Promotion des Sénégalais de l’Extérieur : 2 656 578 915 FCFA

• Promotion de l’Intégration africaine : 11 549 327 524 FCFA

Face aux parlementaires, le ministre Cheikh Niang est longuement revenu sur les défis majeurs auxquels sont confrontés les Sénégalais de l’extérieur, notamment les difficultés liées aux visas, aux titres de séjour et aux démarches administratives dans certains pays d’accueil.

Évoquant la situation au Mali, il a tenu à rassurer : les relations entre Dakar et Bamako demeurent solides, portées par des intérêts économiques stratégiques. Des délégations maliennes ont récemment séjourné à Dakar pour poursuivre les échanges, signe de la volonté commune de maintenir une coopération stable malgré les tensions régionales.

Le ministre a également mis en avant plusieurs projets structurants menés avec des partenaires de la CEDEAO et d’autres pays de la sous-région, soulignant la priorité accordée au renforcement des mécanismes d’intégration et à la diplomatie économique.

Le Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Amadou Cherif Diouf, a pour sa part insisté sur l’un des sujets les plus sensibles : les difficultés d’obtention ou de renouvellement de passeports biométriques. « La problématique ne se réglera pas aussi rapidement qu’on le voudrait, mais des progrès sont réalisés », a-t-il affirmé. Il a exprimé l’espoir que le New Deal technologique permettra de fluidifier les procédures, citant les cas de Milan, de l’Afrique du Sud ou encore du Liban, où les besoins des communautés sénégalaises demeurent pressants.

L’adoption de ce budget ouvre la voie au déploiement des programmes diplomatiques et consulaires pour 2026, une année qui s’annonce déterminante pour la modernisation de l’action extérieure du Sénégal et l’amélioration des services destinés à sa diaspora, forte de plusieurs millions de ressortissants à travers le monde.