Crise dans la Justice : SYTJUST et UNTJ lancent une grève nationale de 48 heures pour défendre les libertés syndicales

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SENTV : La tension monte au sein de l’appareil judiciaire sénégalais. Deux des principaux syndicats du secteur, le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) et l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ), ont enclenché une grève nationale de 48 heures, les jeudi 31 juillet et vendredi 1er août 2025. Cette mobilisation, au-delà des revendications professionnelles, s’inscrit dans une dynamique de résistance syndicale contre les atteintes aux droits constitutionnels.

Dans un communiqué conjoint diffusé en amont du mouvement, les deux organisations dénoncent une campagne de répression orchestrée, selon elles, par les autorités ministérielles, à travers des réquisitions jugées abusives, des suspensions de salaire, et des pressions croissantes sur les agents grévistes. Elles fustigent également l’inaction du Garde des Sceaux et le silence du Ministre de la Fonction publique, malgré les alertes répétées depuis plusieurs mois.

« Combat pour la dignité » et mobilisation nationale

Pour les syndicats, l’heure n’est plus aux négociations protocolaires. Ils parlent désormais d’un « combat pour la dignité et la préservation de l’État de droit », appelant à un sursaut national des forces sociales pour défendre la liberté syndicale, garantie par la Constitution. « Ce n’est plus une simple grève professionnelle, c’est un acte de résistance », déclare un représentant du SYTJUST.

La grève devrait impacter sérieusement les activités des juridictions sur l’ensemble du territoire, paralysant de nombreux services liés aux greffes, à l’administration judiciaire et aux audiences civiles et pénales. Selon des sources internes, plusieurs juridictions de Dakar, Thiès, Kaolack et Ziguinchor tournent déjà au ralenti.

Vers une crise ouverte du dialogue social ?

Ce nouveau bras de fer pourrait bien marquer un tournant dans les relations entre l’État et les corps intermédiaires du système judiciaire. Si aucune avancée concrète n’est obtenue dans les prochaines heures, les syndicats menacent d’étendre le mouvement et de durcir le ton.

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des ministères concernés. Une absence de dialogue qui, selon les syndicalistes, illustre davantage la crise profonde du respect des engagements sociaux de l’État.

La rédaction de la SENTV.info 

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