Dakar sous les eaux : À l’Unité 24 des Parcelles Assainies, les sinistrés crient à l’aide – l’hôpital Philippe Senghor paralysé
SENTV : Les scènes se répètent, et la détresse s’intensifie. À l’issue des fortes précipitations tombées cette semaine sur la capitale sénégalaise, plusieurs quartiers ont été gravement touchés par des inondations, notamment l’Unité 24 des Parcelles Assainies, Yoff et les abords de l’hôpital Philippe Maguilen Senghor, où l’eau a envahi les services hospitaliers.
Dans ces zones, les populations vivent une situation d’urgence humanitaire. Ce 15 août 2025 à l’Unité 24, des dizaines de maisons sont totalement inaccessibles, les rues sont devenues des canaux à ciel ouvert, et les habitants, pieds dans l’eau, tentent de sauver leurs biens.
« Nous n’en pouvons plus » : l’appel pressant de l’imam de l’Unité 24
Face à l’ampleur de la situation, l’imam de la mosquée de l’Unité 24 a lancé ce samedi un appel solennel aux autorités étatiques, municipales et à la solidarité nationale. « Il faut agir maintenant. Ce n’est plus une alerte, c’est une urgence. Des familles dorment dehors, des enfants tombent malades, des personnes âgées sont isolées. » a-t-il déclaré, la voix empreinte d’émotion.
Les sinistrés réclament des pompes de vidange, des abris provisoires et un appui sanitaire d’urgence. Certains déplorent l’absence de mesures préventives, malgré les promesses faites après les inondations de 2022 et 2023.
L’hôpital Philippe Maguilen Senghor envahi par les eaux
Symbole de cette crise hydrique, l’hôpital Philippe Maguilen Senghor, pourtant établissement de référence à Yoff, s’est retrouvé inondé une fois de plus. Les couloirs, les salles de consultation et même certains blocs techniques ont été submergés, forçant le personnel à improviser pour maintenir une prise en charge minimale. Des images virales montrent patients sur des lits entourés d’eau stagnante, et des équipements électriques menacés de court-circuit.
Le personnel soignant tire la sonnette d’alarme : « Nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions. Il y a un risque infectieux énorme, sans parler du traumatisme pour les malades », confie une infirmière sous couvert d’anonymat.
La rédaction de la SENTV.info