Depuis Paris, Abdou Mbow charge le pouvoir : « Une secte populiste qui a montré ses limites »

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SENTV : En visite en France dans le cadre d’une rencontre organisée par la section de l’Alliance pour la République (APR) à Paris, le député Abdou Mbow s’est livré, ce week-end, à une critique virulente de la gestion du pouvoir par les actuels dirigeants sénégalais. S’exprimant devant un public composé de militants de la diaspora, le vice-président de l’Assemblée nationale a qualifié le tandem Diomaye-Sonko de « secte populiste », estimant qu’il a déjà montré ses limites en moins de deux ans d’exercice.

« Ce que notre pays vit actuellement est terrible. La santé est malade, l’école oubliée, l’économie bloquée », a martelé le parlementaire, accusant le régime en place d’amateurisme et de dérives autoritaires. « Nous sommes en face d’un pouvoir qui veut bâillonner toute voix contradictoire », a-t-il déclaré, évoquant une tentative d’« installer une dictature ».

Selon Mbow, le gouvernement issu de la troisième alternance politique au Sénégal, porté par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, fait face à une désillusion croissante, notamment en raison des « promesses non tenues » et d’un « endettement préoccupant ». Le député a notamment fustigé le recours à 2 200 milliards de francs CFA d’emprunts, qu’il juge « sans précédent en si peu de temps », sans que des résultats concrets soient visibles, selon lui.

Une offensive politique ciblée depuis la diaspora

Cette sortie s’inscrit dans un contexte politique tendu entre le nouveau pouvoir et les figures de l’ancien régime. L’intervention d’Abdou Mbow s’est voulue à la fois une critique de la gouvernance actuelle et un appel à la remobilisation des partisans de l’APR à l’étranger. Il a également exhorté ses militants à « démasquer les incohérences » du projet politique du pouvoir en place, qu’il qualifie de « populisme dangereux ».

Toutefois, ses propos n’ont pas manqué de susciter des réactions sur les réseaux sociaux, certains internautes dénonçant un discours excessivement alarmiste, tandis que d’autres y voient une tentative de repositionnement de l’ancienne majorité en vue des prochaines échéances électorales.

Un contexte économique et social sous tension

Depuis son arrivée au pouvoir en mars 2024, le président Diomaye Faye a hérité d’une situation économique marquée par une dette publique élevée, une jeunesse en attente d’emplois, et des tensions sociales. Le gouvernement, qui prône la souveraineté économique et la refondation institutionnelle, a promis une gestion plus éthique, bien que des critiques sur la lenteur des réformes commencent à émerger.

La rédaction de la SENTV.info

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