Dialogue national : Le Parti socialiste répond présent et réclame un cadre clair de concertation

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SENTV : À l’approche du lancement du Dialogue national, prévu du 28 mai au 4 juin 2025, les lignes bougent dans le landerneau politique. Le Parti socialiste (PS) a officiellement confirmé sa participation aux travaux, réaffirmant son attachement historique au dialogue républicain, tout en formulant des exigences de transparence sur les modalités du processus.

À l’issue de la réunion du Secrétariat exécutif national tenue ce jeudi 24 avril à la maison du parti à Colobane, Abdoulaye Wilane, porte-parole du PS, a annoncé la position de sa formation politique :

« Fidèle à sa doctrine, le PS n’est pas un parti qui promeut la politique de la chaise vide. Depuis Senghor, nous avons fait du Sénégal un pays de dialogue. Le Parti socialiste répondra sans a priori au dialogue national », a-t-il déclaré devant la presse.

Une participation constructive, mais vigilante

Malgré certaines divergences d’approche avec le nouveau régime, le Parti socialiste entend jouer sa partition dans cette séquence politique déterminante pour la refondation institutionnelle du pays. Wilane a précisé que le PS enverra une délégation au ministère de l’Intérieur pour retirer la documentation préparatoire, avant de désigner ses représentants aux concertations nationales.

Toutefois, les camarades d’Aminata Mbengue Ndiaye, secrétaire générale du parti, exigent plus de clarté sur le format du dialogue, ainsi que sur les termes de référence élaborés par le facilitateur désigné, l’historien et secrétaire général du CUDIS, Dr Cheikh Guèye.

« Il est impératif que ces documents soient partagés rapidement afin de permettre au PS de formuler des propositions pertinentes et éclairées », a souligné Wilane.

Dix axes au cœur du dialogue

Selon les informations relayées par plusieurs médias, les discussions porteront sur dix axes prioritaires, dont plusieurs touchent aux fondements du jeu démocratique sénégalais :

  • Réforme du système électoral ;

  • Statut du chef de l’opposition ;

  • Inscription automatique des jeunes majeurs sur les listes électorales ;

  • Révision du parrainage électoral ;

  • Rôle et responsabilité des autorités électorales et des médias ;

  • Place de la justice dans les processus électoraux ;

  • Calendrier républicain ;

  • Encadrement des partis politiques ;

  • Financement public des partis ;

  • Révision globale du Code électoral.

Autant de chantiers jugés urgents par les nouvelles autorités, désireuses d’instaurer un cadre électoral plus inclusif et plus équitable, à l’aube d’une nouvelle ère politique.

Une tradition socialiste du dialogue

En se déclarant favorable au processus, le Parti socialiste renoue avec une longue tradition de participation aux grands dialogues nationaux, que ce soit sous Senghor, Diouf ou Wade. Il s’agit pour la formation historique de ne pas laisser le terrain du consensus aux seules forces émergentes, mais aussi de défendre sa vision d’un système politique structuré et stable.

À un mois de son ouverture officielle, le Dialogue national prend ainsi une tournure de plus en plus inclusive, avec la participation de partis traditionnels, de nouvelles formations, et d’acteurs de la société civile.

La rédaction de la SENTV.info 

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