SENTV : À moins de deux jours de l’ouverture officielle du Dialogue national initié par le président Bassirou Diomaye Faye, le Parti démocratique sénégalais (PDS) a mis fin au suspense. Depuis sa permanence Oumar Lamine Badji, à Keur Gorgui, les libéraux ont annoncé, ce lundi, leur décision de prendre part au processus. Un choix qualifié d’« historique » dans les rangs du parti, qui marque une nouvelle posture sur l’échiquier politique sénégalais.
La décision a été rendue publique par le porte-parole national du PDS, Bachir Diawara, dans un communiqué transmis à la presse. « À l’issue de larges concertations au sein de ses différentes instances, le PDS a décidé de participer au Dialogue national », a-t-il déclaré, soulignant que cette orientation stratégique répond à la volonté du parti de contribuer à la refondation institutionnelle et à la consolidation démocratique du pays.
Un repositionnement loin de l’APR
En acceptant de s’asseoir autour de la table des négociations, le PDS se démarque ouvertement de son ancien partenaire politique, l’Alliance pour la République (APR) de l’ex-président Macky Sall, qui a choisi de boycotter le Dialogue. Une fracture symbolique, mais révélatrice d’un recentrage politique du parti fondé par Abdoulaye Wade.
Ce positionnement s’aligne avec la dynamique de participation observée chez d’autres forces politiques majeures, comme Taxawu Sénégal de Khalifa Ababacar Sall, qui a également confirmé sa présence. Le PDS entend ainsi peser dans les débats qui s’annoncent cruciaux pour la reconfiguration du système électoral, judiciaire et institutionnel.
Un PDS en quête de renouveau politique
Affaibli ces dernières années par des divisions internes et l’absence prolongée de son secrétaire général, Karim Wade, le PDS voit dans ce Dialogue une opportunité de réaffirmation politique. « Nous n’allons pas à ce Dialogue en simples spectateurs. Nous y allons avec des propositions concrètes, pour un Sénégal plus juste, plus transparent et plus démocratique », a fait savoir un cadre du parti, en marge de l’annonce.
Ce retour dans l’arène politique nationale par la voie du dialogue pourrait également permettre au PDS de rétablir des ponts avec la nouvelle génération politique, représentée par le duo Faye–Sonko, tout en préparant le terrain pour d’éventuelles alliances futures.
Un Dialogue sous haute attente
Le Dialogue national, qui s’ouvre ce mercredi à Dakar, est présenté par le président Diomaye Faye comme un moment de vérité démocratique. Il devrait aborder plusieurs chantiers sensibles : réforme du système judiciaire, transparence électorale, décentralisation, et révision des codes électoral et pénal.
La participation du PDS, formation politique emblématique de la transition démocratique des années 2000, pourrait ainsi renforcer la crédibilité du processus et créer un effet d’entraînement sur d’autres partis encore hésitants.
LA Rédaction de la SENTV.info