Fausse vocation ou rêve contrarié ? L’incroyable parcours d’un « collectionneur » d’uniformes interpelle les autorités

0

SENTV : Dans une affaire aussi intrigante que préoccupante, un individu interpellé récemment par les forces de l’ordre a suscité un vif débat dans l’opinion publique et au sein des autorités : entre usurpation d’identité et passion maladive pour les corps habillés, situer la frontière ?

L’homme, âgé d’une trentaine d’années, a été arrêté en possession de divers uniformes officiels : police nationale, gendarmerie, armée, et même service d’hygiène. À chaque tenue correspondait un grade, une posture, parfois même une histoire. S’il lui restait encore à compléter sa collection avec ceux des eaux et forêts, des sapeurs-pompiers et de l’Agence de la sécurité de proximité (ASP), ses agissements interrogent davantage qu’ils ne scandalisent.

Selon des sources proches de l’enquête, il n’a jamais tenté de commettre d’actes frauduleux ou criminels sous ces identités. Aucun abus de pouvoir, pas d’extorsion, ni d’accès non autorisé à des sites sensibles. « Il portait les uniformes comme on revêt un rêve », a confié un enquêteur. Un rêve, peut-être, jamais réalisé.

Un amour frustré de la discipline

Les autorités militaires et policières, qui ont tout d’abord envisagé des poursuites pour usurpation de fonction – un délit passible de peines allant jusqu’à 5 ans de prison au Sénégal – commencent à envisager une autre lecture : celle d’un jeune homme passionné de rigueur, de service public et de patriotisme, mais qui, pour des raisons encore floues, n’a jamais pu intégrer l’une des forces officielles du pays.

Dans les couloirs du tribunal de Saint-Louis, une idée fait son chemin : plutôt que de punir ce « faux militaire », ne serait-il pas plus constructif d’en faire un vrai soldat ? Certains officiers plaident en faveur d’une intégration exceptionnelle au 12e bataillon d’instruction de Bango, lieu reconnu pour former les nouvelles recrues de l’armée sénégalaise. Une manière de canaliser cette passion dévorante, et de lui offrir, enfin, le cadre légal pour servir sous les drapeaux.

Un cas rare, mais révélateur

Ce cas met aussi en lumière les limites de l’accès à certains métiers d’État. Trop de jeunes Sénégalais rêvent de porter l’uniforme, mais se heurtent à des obstacles administratifs, des concours élitistes ou des conditions de vie rigoureuses. Certains, comme ce jeune homme, finissent par créer un monde parallèle, une identité rêvée cousue à même le tissu des uniformes achetés ou subtilisés.

Mais comme le dit un proverbe wolof : « kii bou doundé ba déé soloul tenue dou taali » – « celui qui est pour porter l’uniforme, finira par le faire dignement ». Reste à savoir si l’État sénégalais saura transformer cette singularité en rédemption.

Peut être une image de 1 personne et textePeut être une image de 1 personne et texte qui dit ’X 재한 GEIDAERE ERIE GEID ERIE 1.1K 227 90’Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’0 POLICE TECNO SPARK TECNOSPARK10 10c’Peut être une image de 1 personne

La rédaction de la SENTV.info 

- Advertisement -

commentaires