SENTV : Dans la matinée de ce mardi, la directrice de la chaîne privée 7TV, Maïmouna Ndour Faye, a été placée en garde à vue à la brigade territoriale de la gendarmerie de Ouakam. À ses côtés, une vive réaction : celle de son avocat, El Hadj Amadou Sall, qui qualifie les faits de « totalement illégaux et inacceptables ».
Me Sall affirme s’être rendu immédiatement aux locaux de la 7TV au moment de l’interpellation. Pour lui, la journaliste possède « le droit d’écouter et d’interroger qui elle veut ». « Madiambal est en France, il est totalement libre », insiste-t-il, en référence à Madiambal Diagne, l’invité annoncé de l’émission interrompue.
Le flou demeure sur les conditions de détention : selon l’avocat, une exigence d’alcootest lui a été imposée pour pouvoir accéder à sa cliente – condition qu’il refuse, affirmant n’avoir « pas bu une seule goutte d’alcool ». « Je leur ai dit clairement que je suis avocat et que j’ai le droit d’exercer partout. Ma cliente est entre les mains de la gendarmerie de Ouakam. Il est de mon droit de la rencontrer », martèle-t-il.
Cette interpellation fait écho à l’intervention des forces de l’ordre dans les locaux de 7TV, suite à l’annonce d’une émission prévue avec Madiambal Diagne. Une source sécuritaire avait évoqué un « faux direct » : aucun journaliste n’était présent au plateau au moment de l’intervention, seulement un vigile.
Face à cette situation, la profession s’interroge : la liberté d’expression est-elle en jeu ? À quel titre la garde à vue a-t-elle été décidée ? L’avocat de la journaliste réclame des explications claires et la pleine transparence de la procédure.
Le parquet n’a à ce jour publié aucun communiqué officiel. Le dossier reste donc soumis à l’attention des observateurs des médias et de la justice. Le suivi des droits de la presse au Sénégal se révèle une nouvelle fois crucial dans ce contexte.
La rédaction de la SENTV.info