Grève dans la Justice : Ousmane Diagne impose des réquisitions pour éviter la paralysie des tribunaux

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SENTV : Alors que la grève des personnels de greffe et administratifs perturbe gravement le fonctionnement des juridictions à travers le pays, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a décidé de passer à l’action. Dans une circulaire adressée ce lundi aux chefs de juridictions et aux procureurs, le Garde des Sceaux a ordonné l’activation immédiate de réquisitions ciblées afin d’assurer la continuité du service public judiciaire.

Un dispositif d’urgence pour un service essentiel

Face à la montée des tensions et au ralentissement notable de l’activité judiciaire, le ministre a instruit les responsables du système judiciaire de saisir sans délai les autorités administratives territoriales – gouverneurs et préfets – pour engager des réquisitions. Ces dernières viseront les greffiers et agents administratifs jugés indispensables pour garantir un fonctionnement minimal des tribunaux.

Trois priorités ont été fixées par le ministère :

  • La réception et le traitement du courrier urgent,

  • La tenue des audiences essentielles,

  • La préservation des droits fondamentaux des justiciables, notamment dans les affaires en cours.

Une mesure exceptionnelle, mais légale

Le ministre Ousmane Diagne a rappelé dans sa correspondance le caractère légal, strictement encadré et proportionné de ces réquisitions. Il insiste sur le fait qu’elles doivent être utilisées exclusivement pour maintenir les missions régaliennes du service public de la Justice, dans le respect des textes en vigueur.

« Il s’agit d’éviter un arrêt complet de l’appareil judiciaire, tout en respectant les droits des travailleurs grévistes », a-t-il précisé dans sa note, appelant à un équilibre entre droit de grève et impératif de continuité du service public.

Un climat social tendu dans le secteur judiciaire

Cette initiative intervient dans un contexte social particulièrement tendu, où les syndicats du secteur de la Justice dénoncent depuis plusieurs semaines le manque de moyens, les retards dans le paiement des indemnités et les conditions de travail jugées dégradantes. De nombreuses audiences sont reportées, et l’accès aux greffes est devenu aléatoire, provoquant frustration et engorgement.

Une communication étroite exigée

Ousmane Diagne a par ailleurs exigé des chefs de juridiction une remontée régulière d’informations sur la mise en œuvre de ces réquisitions. Le ministère souhaite suivre de près leur impact sur la reprise partielle des activités dans les tribunaux les plus affectés.

La rédaction de la SENTV.info 

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