SENTV : Le chroniqueur , Badara Gadiaga, a été libéré ce jour après plusieurs mois de détention – un épisode qui aura profondément marqué le débat sur la justice et la liberté d’expression au Sénégal
Arrêté le 9 juillet 2025, dans le sillage de propos tenus lors de l’émission « Jakaarlo Bi », Badara Gadiaga a d’abord été placé en garde à vue puis, le 14 juillet, inculpé et placé sous mandat de dépôt pour « diffusion de fausses nouvelles, discours contraire aux bonnes mœurs, offense à une personne exerçant les fonctions présidentielles », ainsi que pour « réception et sollicitation de fonds en vue d’une propagande susceptible de compromettre la sécurité publique ».
Au fil de l’instruction, le parquet s’est opposé à la mise en liberté provisoire à plusieurs reprises.
Des voix de la société civile dénonçaient cette détention comme un message « d’intimidation » envers les médias.
Selon les informations recueillies, c’est la décision du magistrat instructeur qui a mis fin à la privation de liberté : refus de maintien en détention préventive prolongée, et ordre de la libération du chroniqueur. L’issue aurait pu être différente sans ce jugement. Il apparaît donc justifié de saluer ici la responsabilité et le courage de ce juge.
Comme le souligne le droit, la détention préventive ne doit pas se prolonger au-delà du strict nécessaire, sous peine de fragiliser la présomption d’innocence.
Le bracelet électronique, souvent présenté comme une alternative à l’incarcération mais aussi comme un symbole de surveillance prolongée, doit désormais être levé pour Badara Gadiaga. Il ne peut demeurer « fardeau » lorsque la détention préventive est jugée injustifiée ou trop longue.
Il s’agit aussi d’un symbole : maintenir un tel dispositif après la libération serait une double peine et renforcerait l’impression d’une justice d’exception.
La rédaction de la SENTV.info