Mbour : un commerçant condamné pour une décennie de vente illégale de médicaments

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SENTV : Fin de parcours pour A. Gaye, un commerçant du quartier Médine à Mbour, qui aura tenu pendant près de dix ans une véritable officine clandestine. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, a été arrêté le 10 octobre dernier après une dénonciation anonyme ayant conduit la police à mettre fin à ses activités illégales de vente de médicaments.

Selon des informations rapportées par L’Observateur et confirmées par des sources policières, les éléments de la police urbaine de Diamaguène (Mbour) ont mené une descente inopinée dans la boutique du mis en cause. À leur grande surprise, les agents y ont découvert une importante quantité de produits pharmaceutiques dissimulés dans des seaux et des cartons : paracétamol, Cac 1000, pilules contraceptives, gélules diverses, entre autres médicaments destinés à la vente au détail.

Une perquisition complémentaire effectuée à son domicile, situé à proximité de la boutique, a permis de mettre la main sur un stock encore plus conséquent, soigneusement entreposé dans un grand sac. Les policiers ont immédiatement procédé à la saisie des produits et à l’interpellation du commerçant, soupçonné d’exercer illégalement la profession de pharmacien.

« Je ne savais pas que c’était interdit », plaide le prévenu

Présenté devant le tribunal d’instance de Mbour, A. Gaye n’a pas nié les faits. Il a reconnu avoir vendu des médicaments, tout en affirmant ignorer que cette activité était prohibée. Le commerçant a indiqué s’approvisionner régulièrement auprès d’un fournisseur basé à Touba, dont il prétend ne pas connaître l’identité.

Tentant de minimiser sa responsabilité, il a soutenu que son commerce n’avait débuté qu’en 2022, contrairement aux éléments de l’enquête qui font état d’une pratique vieille d’au moins dix ans. Une défense qui n’a pas convaincu le tribunal.

À l’issue de l’audience, A. Gaye a été reconnu coupable de détention et vente illégale de produits pharmaceutiques. Il a écopé d’une peine d’un an de prison, dont deux mois ferme, assortie d’une amende, rapporte L’Observateur.

Ce nouveau cas de vente illicite de médicaments relance le débat sur la prolifération de pharmacies clandestines dans plusieurs localités du pays. Ces produits, souvent acquis hors du circuit officiel, échappent à tout contrôle sanitaire et peuvent présenter des risques graves pour la santé des consommateurs.

Les autorités sanitaires rappellent régulièrement que la vente de médicaments est strictement réservée aux pharmaciens agréés, et appellent la population à éviter tout achat sur les marchés parallèles ou dans les commerces non habilités.

La rédaction de la SENTV.info

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